• La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Charcot, est une pathologie neurodégénérative sévère qui touche les neurones en charge du contrôle des muscles.
  • Les patients atteints souffrent d’une perte de poids qui serait impliquée dans la progression de la maladie.
  • Les chercheurs s’intéressent à une zone cérébrale impliquée dans la régulation de la prise alimentaire et qui pourrait intervenir au cours de la pathologie.

Cette recherche est menée par Luc Dupuis et son équipe au laboratoire « Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence » à la Faculté de médecine de Strasbourg.

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400 000 €

Montant alloué à Luc Dupuis en 2018 dans le cadre du financement d’une « équipe FRM ».

Une pathologie neurodégénérative grave

La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Charcot, est une pathologie neurodégénérative grave. Elle se traduit par une perte progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui commandent les muscles. Les muscles concernés sont impliqués dans la motricité dite « volontaire », c’est-à-dire dont le mouvement est contrôlé par la volonté : muscles des membres, mais aussi de la parole, la déglutition et même les muscles respiratoires. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif, ni même de médicament qui permette de freiner l’évolution de la pathologie : ainsi, les malades décèdent en général 3 à 5 ans après le diagnostic. Les chercheurs souhaitent ainsi améliorer leur compréhension de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) en vue d’en améliorer la prise en charge.

La maladie entraine une perte de poids

La maladie entraine une perte de poids

Les travaux de l’équipe de Luc Dupuis et de plusieurs autres équipes dans le monde ont démontré que la sclérose latérale amyotrophique (SLA) est associée à un amaigrissement, et que la perte de poids chez les patients est corrélée à une diminution de la survie.

De précédentes expériences ont également révélé qu’un régime nutritionnel visant à corriger la perte de poids permet d’augmenter l’espérance de vie d’animaux malades.

Enfin, un essai clinique a fait la preuve de l’intérêt d’un régime hypercalorique chez des patients en phase avancée de la pathologie. Autant d’indices suggérant que la perte de poids est impliquée dans la progression de la maladie. Cela a poussé les chercheurs à déterminer les bases physiologiques de ce phénomène.

L’hypothalamus latéral, une région cérébrale clé ?

L’équipe de Luc Dupuis a montré qu’une région cérébrale impliquée dans la prise alimentaire et dans l’utilisation de l’énergie corporelle, l’hypothalamus, était atrophiée chez les patients. Aujourd’hui, l’équipe se penche plus particulièrement sur le rôle d’une « sous-région » de l’hypothalamus, l’hypothalamus latéral, dans la progression de la maladie.

Le projet vise à mieux caractériser les neurones de l’hypothalamus latéral affectés par la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Les chercheurs utilisent pour cela plusieurs techniques qui allient imagerie de pointe et analyses génétiques avancées, et travaillent à l’aide de modèles animaux reproduisant la maladie.

Élucider les mécanismes régis par ces neurones et impliqués dans la perte de poids liée à la sclérose latérale amyotrophique (SLA) permettra de mettre au point des stratégies pharmacologiques ciblées afin d’enrayer le phénomène. En outre, une perte de poids est également notée lors d’autres pathologies neurodégénératives : ce projet pourrait ainsi avoir des retombées plus larges, dans des maladies du même type.

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