La maladie de Crohn et la
rectocolite hémorragique sont des maladies dites « inflammatoires
chroniques de l’intestin » (ou MICI). Leur fréquence a fortement augmenté
au cours des 50 dernières années dans les pays occidentaux : elles
affectent actuellement plus de 2,5 millions de personnes en Europe, dont
environ 200 000 à 250 000 en France. Ces maladies sont dues à une
activation anormale et excessive du système immunitaire dans l’intestin.
L’inflammation qui en découle crée des lésions de la paroi intestinale.
Les symptômes des MICI,
principalement des douleurs abdominales et des diarrhées, ainsi que des
saignements dans la RCH, altèrent grandement la qualité de vie des patients. A
terme, ces pathologies peuvent provoquer de sévères complications comme la
formation de fistules (communications anormales qui se développent entre une
partie de l’intestin et un autre organe interne ou plus rarement la peau), l’apparition
d’une occlusion intestinale voire le développement d’un cancer colorectal. Les
traitements actuels visent à traiter et espacer les crises inflammatoires, mais
ils ne sont pas toujours efficaces et peuvent être responsables d’effets indésirables.
Les chercheurs souhaitent découvrir les mécanismes en cause dans l’apparition
et le développement des MICI en vue de développer de nouvelles cibles
thérapeutiques et donc de nouveaux moyens de prise en charge.