• Chez les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la barrière intestinale est altérée et devient trop perméable.

  • L’équipe de Michel Neunlist a montré que la stimulation électrique des cellules nerveuses intestinales pouvait renforcer la barrière et favoriser sa réparation.

  • Aussi, l’utilisation de méthodes d’activation du système nerveux intestinal pourrait représenter une approche thérapeutique prometteuse dans ces pathologies, pour réduire l’inflammation intestinale.

Ce projet est mené par Marie Provost, étudiante dans l’équipe de Michel Neunlist « Neuropathies du système nerveux entérique et pathologies digestives » (UMR913) de l’Institut des Maladies de l’Appareil Digestif du CHU de Nantes.

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31 200 €

La Fondation a sélectionné en 2011 le projet de Marie Provost et lui a attribué un financement de 31 200 euros pour mener à bien ses travaux au cours de son Master 2, dans l’unité de Michel Neunlist.

Les rôles multiples de la barrière intestinale

La barrière épithéliale intestinale constitue une barrière biologique complexe interposée entre le contenu de l’intestin, qui transite, et l’organisme. Ses principales fonctions sont d’absorber les nutriments nécessaires à l’organisme et d’assurer une protection vis-à-vis des agents pathogènes ou toxiques. Elle a de plus une capacité de réparation importante. Au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), la barrière intestinale est altérée : elle devient trop perméable et ses processus de réparation sont moins efficaces.
Restaurer l’intégrité de la barrière intestinale

Restaurer l’intégrité de la barrière intestinale

Un des objectifs de recherche du laboratoire Inserm U913 vise à restaurer l’intégrité de la barrière intestinale afin de diminuer l’inflammation et la fréquence des poussées dans les MICI. Les chercheurs s’intéressent plus particulièrement aux cellules nerveuses intestinales. En effet, lorsqu’elles sont activées, ces cellules produisent des facteurs qui renforcent la résistance de la barrière, la protègent de l’agression par les pathogènes et favorisent les processus de réparation.

Marie Provost, interne en Gastroentérologie, étudiante en Master 2 Recherche dans l’équipe de Michel Neunlist, est rattachée à ce projet. Son modèle d’étude est le porc. Pour activer les cellules nerveuses qui innervent la partie terminale du côlon, elle souhaite stimuler électriquement (par un courant de faible intensité) la racine des nerfs située dans les vertèbres sacrées. Cette technique très peu invasive, appelée « neurostimulation sacrée », consiste à implanter à demeure une petite électrode au niveau du sacrum. Comme un pacemaker, cette électrode émet à intervalles réguliers des impulsions électriques qui stimulent les nerfs correspondants. Une méthode déjà au point puisqu’elle est utilisée pour le traitement de patients souffrant d’incontinence urinaire ou fécale.

Induire la production de facteurs protecteurs

En activant ainsi les cellules nerveuses intestinales, les chercheurs souhaitent leur faire produire les facteurs protecteurs qui devraient restaurer les fonctions de la barrière intestinale. Marie Provost caractérisera les effets de cette stimulation, d’un point de vue moléculaire, sur la barrière intestinale et sur le système nerveux intestinal.

Ayant obtenu des résultats préliminaires encourageants, les membres de l’unité de Michel Neunlist ont pour projet de réaliser des essais cliniques chez l’homme. La neurostimulation sacrée apportera-t-elle les résultats escomptés ? Si c’est le cas, cette piste pourrait représenter une nouvelle approche thérapeutique dans les MICI.

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