Les MICI se caractérisent par des zones d’inflammation chronique de la paroi digestive. Ces pathologies se manifestent par des phases d’activité d’intensité variable, appelées poussées, qui alternent avec des périodes de pause dites « de rémission ».
L’origine de ces affections est mal connue. D’un point de vue physiologique, une hypothèse stipule que ces pathologies pourraient être dues à une réponse anormale des défenses immunitaires de l’intestin vis-à-vis de la flore bactérienne chez des individus génétiquement prédisposés.
Dans la maladie de Crohn, n’importe quel segment du tube digestif, de de la bouche à l’anus, peut être touché. Le plus souvent, l’inflammation est cantonnée à la partie terminale de l’intestin grêle et du côlon (gros intestin). Les symptômes diffèrent selon la localisation des lésions : douleurs abdominales, diarrhée avec ou sans émission de sang, atteinte de la région anale (fissure, abcès). Une altération de l’état général accompagne souvent les poussées : fatigue, manque d’appétit, amaigrissement, fièvre. Les lésions inflammatoires sont profondes et peuvent être à l’origine d’occlusion ou de perforation. Il peut aussi y avoir d’autres manifestations, dites « extradigestives » : articulaires, cutanées ou oculaires.
Dans la rectocolite hémorragique, l’atteinte ne concerne que le rectum et le côlon. Les lésions sont plus superficielles. Elles provoquent des hémorragies qui se traduisent par la présence de sang dans les selles, des douleurs abdominales et rectales. A l’instar de la maladie de Crohn, il peut également avoir des manifestations non digestives de la maladie.
A noter, comme le site de l’Inserm le rappelle, les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal : le risque est multiplié par 2 à 2,5 après 10 ans d’évolution de la maladie et jusqu’à 5 après 30 ans d’évolution.