L’équipe poursuit ses explorations au travers de projets explorant des molécules provenant du microbiote et pouvant jouer un rôle sur l’inflammation intestinale. Elle s’intéresse plus particulièrement à des molécules, les N-acyl homosérine lactones (AHL), dont le rôle est important lors du « quorum sensing », un système de communication entre les bactéries, et qui participe aussi à l’interaction avec les cellules de l’hôte.
Les AHL sont produites lorsqu’il y a une forte densité de bactéries au sein du même espace. Ces molécules sont donc intéressantes dans une pathologie au cours de laquelle un déséquilibre des espèces bactériennes est observé. Dans la nature, ces molécules permettent à ces micro-organismes d’adopter un « comportement » de groupe, comme une véritable « colonie », permettant notamment une régulation de leur multiplication.
Jusque récemment, les chercheurs ne savaient pas si ce type de molécules existait au sein du microbiote intestinal. Au cours de précédents travaux, l’équipe a mis en évidence plusieurs AHL au sein de microbiote intestinal, dont une qui est absente chez les patients atteints de MICI lors des phases de poussée. Cet AHL a démontré des effets protecteurs sur l’intestin par son action anti-inflammatoire.