#trouble-developpement-langage

Troubles du développement du langage : des anomalies cérébrales subtiles

Le cerveau est un organe particulièrement complexe.

Au même titre que tout organe, son développement au cours de la vie fœtale peut présenter des anomalies : cellules nerveuses qui ne migrent pas au bon endroit, connexions qui se font mal.

Aujourd’hui, les scientifiques pensent que des anomalies subtiles peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement des réseaux cérébraux.

Et expliquer les troubles des apprentissages observés chez certains enfants, notamment les troubles du langage.

#enfant

Des enfants d’intelligence normale

Ces troubles peuvent concerner le langage oral, le langage écrit ou les deux à la fois. La première difficulté est le dépistage, car ils surviennent chez des enfants dotés d’une intelligence normale. Un retard de langage peut être repéré à partir de 3 ans, mais le plus souvent l’atteinte se traduit par un défaut des apprentissages scolaires : lecture, écriture ou les deux à la fois. Le plus connu est la dyslexie, qui est une difficulté à associer les lettres et les sons. Elle toucherait 3 à 5 % des enfants scolarisés. Peuvent s’ajouter d’autres troubles comme la dysphasie (trouble lié à la communication verbale), la dyscalculie (trouble spécifique du calcul), la dyspraxie (trouble de la coordination motrice), etc. 

En plus de l’aide pédagogique, la prise en charge vise à rééduquer l’enfant et lui fournir des stratégies pour compenser ses déficits.

Ces troubles peuvent concerner le langage oral, le langage écrit ou les deux à la fois.

#dyslexie

Dyslexie : des gènes identifiés

Pour la dyslexie, trouble le plus étudié à ce jour, une composante génétique intervient, puisque des parents dyslexiques ont un risque de 50 % d’avoir des enfants eux-mêmes dyslexiques.

Des gènes de prédisposition ont été identifiés. On ne connaît pas précisément leur rôle, mais tous semblent intervenir dans la mise en place des neurones.

#cerveau

Le cerveau en développement questionné

L’absence de modèle animal pour les atteintes cognitives spécifiquement humaines, comme les troubles du langage, complique la tâche des chercheurs. Mais, grâce aux progrès techniques de la dernière décennie, les scientifiques peuvent étudier le cerveau de nourrissons et d’enfants.

Ils élaborent des modèles théoriques de plus en plus précis du développement cérébral normal.

Un préalable indispensable à la recherche des anomalies. La comparaison avec des sujets présentant des troubles permet ensuite de pointer les réseaux cérébraux défectueux, de visualiser les régions qui fonctionnent mal.

#connaissances

Une accélération des connaissances

Certains écueils ralentissent encore les scientifiques. La précision des techniques d’imagerie, par exemple, ne permet pas encore de cerner des anomalies très discrètes. De plus, les chercheurs sont confrontés à la question de la causalité : les anomalies observées sont-elles une cause ou une conséquence du trouble ?

Beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour pouvoir expliquer les troubles développementaux du langage. Mais l’accélération des techniques et des connaissances promet des progrès considérables dans les années à venir pour la compréhension de ces maladies neurologiques de l’enfant.

Beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour pouvoir expliquer les troubles développementaux du langage.

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