Des études épidémiologiques menées sur de larges populations ont en effet permis d’identifier des facteurs de protection. Il s’agit principalement du tabac, du café mais aussi des anti-inflammatoires non stéroïdiens type ibuprofène, et probablement les oestrogènes, qui sont des hormones féminines. De fait, l’exposition à l’un ou plusieurs de ces facteurs diminuerait le risque d’être atteint par la maladie de Parkinson.
Non et c’est quelque chose de très important à retenir : à ce jour, aucune étude ne permet d’affirmer qu’une fois la maladie déclenchée, le tabac, le café ou les antioxydants (auxquels appartiennent les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ndlr) ralentissent la progression des symptômes. Et c’est le message que les malades doivent retenir : prendre des antioxydants ou fumer n’a aucun impact sur les manifestations cliniques et présentent par ailleurs, pour le tabac c’est évident, des risques pour la santé en général.
Des études ont en effet porté sur l’efficacité de la nicotine mais les résultats sont contradictoires. Elle pourrait avoir un effet à long terme sur les dyskinésies (mouvements involontaires) consécutives au traitement par la L-dopa. Mais aucun effet de la nicotine sur l’évolution de la maladie en elle-même n’a pu être démontré. Et encore moins un effet neuroprotecteur. Avant de conseiller quoi que ce soit aux malades, il est donc nécessaire de mener de nouvelles études. Un essai clinique est d’ailleurs actuellement en cours aux États-Unis.