Mis à jour le 1 juillet 2017

Sclérose en plaques : mieux comprendre les origines de la maladie

  • La sclérose en plaques est une pathologie inflammatoire qui touche le système nerveux et pour laquelle aucun traitement curatif n’existe pour le moment.

  • Les chercheurs se penchent sur les mécanismes moléculaires qui conditionnent le développement de la maladie.

  • Ils s’intéressent plus particulièrement à deux gènes, CD226 et EOMES, qui pourraient influencer le fonctionnement des cellules immunitaires et intervenir dans la maladie.

Cette recherche est menée par Roland Liblau et son équipe « Les maladies inflammatoires du système nerveux : mécanismes et thérapies» au Centre de Physiopathologie Toulouse-Purpan.

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300 000 €

Somme accordée à Roland Liblau dans le cadre d’un financement « Equipe FRM » en 2017.

Quelques généralités sur la sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune au cours de laquelle le système immunitaire du malade détruit la myéline, une membrane qui forme une gaine autour des fibres nerveuses et permet une bonne conduction de l’influx nerveux. Cette pathologie atteint principalement les femmes, et débute jeune, entre 25 et 35 ans. On estime à environ 100 000 les personnes touchées dans l’hexagone, et 2,3 millions dans le monde. Cette maladie se traduit par des symptômes divers qui dépendent des circuits de neurones atteints.

Dans la majorité des cas, la sclérose en plaques alterne des phases de « poussée » durant lesquelles le système immunitaire attaque la myéline, et des phases de « rémission » où la gaine de myéline ne se reforme que partiellement. Elle peut déboucher à terme sur des handicaps sévères et une perte d’autonomie. Pour le moment, la majorité des traitements visent à ralentir la progression de la maladie, au prix d’effets secondaires parfois graves. Les chercheurs souhaitent découvrir les mécanismes cellulaires impliqués dans la maladie afin de mettre au point des thérapeutiques adaptées.
Deux gènes en ligne de mire

Deux gènes en ligne de mire

Roland Liblau et son équipe s’intéressent aux mutations génétiques associées à une susceptibilité accrue au développement de la sclérose en plaques.

Plusieurs d’entre elles ont été identifiées, mais leur impact reste méconnu.

Or, découvrir les mécanismes moléculaires qu’elles régissent constitue un préalable important pour le développement de traitements innovants. Dans ce cadre, l’équipe souhaite se pencher plus particulièrement sur le rôle de deux gènes de susceptibilité à la sclérose en plaques : CD226 et EOMES. Les mutations touchant ces gènes pourraient avoir un rôle important l’inflammation neuronale caractéristique de la maladie.

Quels sont les effets de ces variations génétiques sur le système immunitaire ?

L’équipe souhaite explorer cette hypothèse grâce à des expériences de biologie moléculaire et cellulaire. Un volet de leur projet sera ainsi consacré à l’analyse des effets d’une mutation pouvant affecter CD226 au sein de plusieurs cellules du système immunitaire, les lymphocytes T CD4 et CD8. Ils observeront notamment comment cette mutation agit sur la multiplication et la fonction de ces cellules.

Un deuxième volet aura pour objectif l’exploration du rôle d’EOMES au sein de lymphocytes T CD4 dits « auto-réactifs », c’est-à-dire capables de reconnaître et détruire des cellules et tissus sains. Ils étudieront aussi l’impact d’une mutation d’EOMES au sein de cellules immunitaires impliquées dans la sclérose en plaques chez l’Homme.

Ce projet pourrait apporter des informations précieuses qui devraient permettre de comprendre les mécanismes moléculaires responsables de la sclérose en plaques, et donc d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.
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