Mis à jour le 1 juin 2016

Mieux comprendre les mécanismes de réparation de la myéline dans la SEP

  • La sclérose en plaques est une pathologie cérébrale caractérisée par une destruction de la myéline, une membrane située autour des fibres nerveuses et nécessaire à la transmission de l’influx nerveux.

  • Les études ont montré qu’entre deux « poussées » de la maladie, certains patients ont une capacité accrue de réparation de la gaine de myéline.

  • Les chercheurs souhaitent comprendre comment stimuler cette réparation, pour améliorer les traitements existants.

Cette recherche est menée par Pascale Durbec et son équipe « Cellules souches et réparation du système nerveux adulte » à l’Institut de Biologie du développement de Marseille.

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Cette somme a été allouée par la Fondation pour la Recherche Médicale à Pascale Durbec et son équipe pour mener ce projet à bien.

L’importance de la myéline

La myéline est une membrane essentiellement constituée de lipides, qui forme une gaine autour des fibres nerveuses. Elle permet une bonne conduction de l’influx nerveux, à l’instar des gaines situées autour des fils électriques. Lorsqu’elle est endommagée, comme c’est le cas dans la sclérose en plaques, l’information n’est plus transmise correctement, ce qui entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses. Des troubles neurologiques apparaissent alors et aboutissent à un handicap important.

Les origines de la sclérose en plaques

Les origines de la sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie dite auto-immune : le système immunitaire du malade attaque les fibres nerveuses au niveau du cerveau et de la moelle épinière, plus précisément il détruit la gaine de myéline de ces fibres. Les principaux traitements de la sclérose en plaques visent à moduler le système immunitaire, mais ne permettent pas la guérison. C’est pourquoi il est urgent de développer de nouvelles approches thérapeutiques qui permettront de réparer la myéline autour des fibres nerveuses.

Favoriser la régénération de la gaine

De récents travaux ont montré que la gaine de myéline se régénérait plus efficacement chez certains patients souffrant de sclérose en plaques. La même observation a été faite chez des souris souffrant de la maladie, d’où l’idée de Pascale Durbec et de son équipe de mieux comprendre les mécanismes en jeu chez ces animaux, afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Chez les souris souffrant de sclérose en plaques, les chercheurs ont identifié deux populations de cellules présentes dans le cerveau, qui participent à la régénération de la myéline. Leur objectif est maintenant de caractériser les mécanismes qui contrôlent cette auto-réparation pour promouvoir la remyélinisation. D’une part, ils analyseront la contribution relative des deux types cellulaires aux processus de réparation, d’autre part ils décrypteront le programme moléculaire qui contrôle la transformation de ces cellules en oligodendrocytes, les cellules qui assurent la formation de la myéline.

Stimuler cette auto-réparation constituerait une approche thérapeutique intéressante de la maladie.

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