• La sclérose en plaques, outre les atteintes sensitives, visuelles ou motrices, entraîne aussi une altération des fonctions cognitives.

  • Ces dernières résultent d’altérations cérébrales diffuses pour lesquelles une des structures impliquées, le cervelet semble tenir une place importante.
  • Les chercheurs souhaitent mieux évaluer ces anomalies, ce qui pourrait permettre de mieux caractériser la physiopathologie des troubles cognitifs retrouvés dans la maladie et permettre une meilleure prise en charge.

Cette recherche est menée par Amandine Moroso dans l’équipe « Relation glie-neurone » dirigée par Stéphane Olliet, en collaboration avec Bruno Brochet au Neurocentre Magendie à Bordeaux.

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31 200 €

Le projet d'Amandine Moroso a été sélectioné par le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2014.

Il a été alloué à la chercheuse un financement de 31 200 €.

Quelques généralités sur la sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire du malade attaque les fibres nerveuses au niveau du cerveau et de la moelle épinière. Elle conduit, selon sa gravité, à l’apparition d’handicaps de degrés variables. En France, on estime que 70 000 à 80 000 personnes en sont atteintes. Les femmes sont majoritairement touchées, représentant environ 70 % des cas. Si la prise en charge de la sclérose en plaques s’est considérablement améliorée ces dernières décennies, il n’existe pas de traitement curatif de la pathologie. La recherche reste donc très active pour déterminer l’origine, ainsi que l’évolution de la maladie et permettre de trouver de nouveaux traitements.

Une atteinte également cognitive

Une atteinte également cognitive

Amandine Moroso et son équipe d’accueil s’intéressent aux atteintes de la fonction cognitive qui surviennent au cours de la maladie : déficits de l’attention, de la mémoire, de l’élaboration des pensées complexes… Ces processus sont en partie gérés au niveau du cervelet, une structure cérébrale permettant l’optimisation et l’automatisation des processus cognitifs. Jusqu’à présent, peu d’études ont été menées pour caractériser les anomalies du cervelet qui sont à l’origine des altérations des fonctions cognitives dans la sclérose en plaques. Amandine Moroso et son équipe d’accueil se sont donnés pour objectif de les explorer au travers de ce projet.

Des examens au sein d’un groupe de patients

Leur projet sera mené auprès de 40 patients qui seront suivis pendant un an au CHU de Bordeaux. Deux techniques de mesure seront tout d’abord utilisées pour évaluer l’atteinte des fonctions cognitives chez ces personnes. La première consiste à enregistrer des « saccades oculaires », c’est-à-dire le mouvement des yeux d’un point A vers un point B. Ce mouvement est contrôlé par le cervelet, et sollicite les fonctions cognitives. Ainsi, des altérations bien spécifiques des saccades oculaires sont le reflet d’un dysfonctionnement à ce niveau. En second lieu, les chercheurs réaliseront des examens neuropsychologiques.

Ils exploreront ensuite la structure du cervelet des patients, à l’aide d’une technique d’IRM avancée. Cet examen, associé aux résultats des précédents tests, permettra de corréler les atteintes structurales du cervelet et l’altération des fonctions cognitives.

L’étude des altérations du cervelet et des atteintes cognitives dans la sclérose en plaques permettra de mieux comprendre l’évolution de la maladie et ainsi de proposer une prise en charge optimale.

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