La sclérose en plaques est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire s’attaque à la myéline, une membrane située autour des fibres nerveuses (les prolongements des neurones), qui est nécessaire à la bonne transmission de l’influx nerveux. Cette pathologie se traduit par des symptômes divers, tels que des problèmes de vue, des déficits moteurs mais également des troubles cognitifs (ralentissement de la vitesse de traitement de l’information, déficits de la mémoire et de la concentration,…). A terme, ils peuvent être à l’origine d’handicaps majeurs.
On distingue principalement deux types de sclérose en plaques : les formes dites « progressives d’emblée » et les formes dites « rémittentes récurrentes ». Ces dernières se caractérisent par une alternance de phases de « poussées » (période inflammatoire où le système immunitaire dégrade la myéline) et de « rémissions » (durant laquelle la myéline se reconstitue peu à peu, ce qui conduit à une régression partielle ou totale des symptômes). A l’inverse, les pathologies dites « progressives d’emblée » ne présentent pas de période de rémission. Elles correspondent à une persistance et une aggravation progressive des symptômes pendant 6 mois consécutifs. Certaines formes rémittentes peuvent se transformer en formes progressives au cours du temps : il s’agit des formes dites « secondairement progressives ».
Aurélie Ruet a comparé les atteintes cognitives entre les formes progressives d’emblée et celles rémittentes récurrentes au sein du laboratoire INSERM de « Neuroinflammation, imagerie et thérapie de la sclérose en plaques » dirigée par le Pr Bruno Brochet à Bordeaux.