Les chercheurs ont ainsi réalisé des analyses génétiques auprès de 188 patients qui, après un premier épisode de psychose, ensemble de symptômes associés à la schizophrénie, ont été pris en charge par un traitement « conventionnel », l’amisulpride, pendant 4 semaines. Leur étude visait à comparer la manière dont certains gènes étaient exprimés (c’est-à-dire utilisés par les cellules) chez les patients avant et après traitement. Pour cela, les équipes ont comparé leurs taux sanguins de molécules particulières qui reflètent l’expression des gènes : les ARN.
Les chercheurs ont ainsi identifié 32 gènes dont l’expression variait de manière significative entre bons et mauvais répondeurs au traitement par amisulpride. Plus intéressant encore, le « profil d’expression génique » de 6 de ces gènes, combiné avec certaines caractéristiques cliniques, permettaient de prédire le résultat du traitement dans 93,8 % des cas au cours de cette étude.
Ces résultats sont très intéressants et mettent en évidence le potentiel prédictif de ces marqueurs combinés avec certaines données cliniques après un premier épisode psychotique : une avancée pour la mise en place d’une prise en charge personnalisée des patients.
Source : Troudet R et al. Gene Expression and Response Prediction to Amisulpride in the OPTiMiSE First Episode Psychoses. Neuropsychopharmacology. 2020 May 25. doi: 10.1038/s41386-020-0703-2.