Mis à jour le 1 avril 2016

Schizophrénie : découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques dans la schizophrénie et les troubles psychotiques

  • Les origines de la schizophrénie restent pour le moment assez méconnues.

  • Une protéine, mtCB1, pourrait avoir un rôle crucial dans l’émergence de la pathologie.

  • Les chercheurs souhaitent explorer ses différentes actions, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles modalités de prise en charge de la maladie.

Cette recherche est menée par Giovani Marsicano et son équipe « Endocannabinoïdes et Neuroadaptation » au Neurocentre Magendie à Bordeaux.

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294 000 €

Cette somme a été accordée par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2015 à Giovani Marsicano pour mener à bien ce projet.

Quelles sont les mécanismes impliqués dans la schizophrénie ?

La schizophrénie est un trouble mental complexe, qui débute souvent à l’adolescence (parfois même avant) ou chez le jeune adulte, et évolue vers une « dissociation » progressive de la personnalité. Cette pathologie psychiatrique est fréquente : on estime qu’elle touche 1 % de la population mondiale.  Classiquement, on distingue des symptômes dits « positifs » (idées délirantes, hallucinations, troubles de la pensée…), des symptômes « négatifs » (retrait, diminution des capacités à entrer en communication avec autrui, manque de motivation…), l’ensemble entraînant une détérioration majeure du fonctionnement social et intellectuel. Aujourd’hui, ses conditions d’apparitions physiologiques sont méconnues. De plus, les traitements sont pourvoyeurs de nombreux effets secondaires. Aussi, les chercheurs redoublent d’effort pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans la schizophrénie et trouver de nouvelles cibles thérapeutiques.

mtCB1 : une protéine au cœur du processus ?

mtCB1 : une protéine au cœur du processus ?

Giovanni Marsicano et son équipe s’intéressent à une protéine produite par les neurones, qui pourrait avoir un rôle central dans l’apparition de la maladie : mtCB1.  Une fois activée, cette protéine augmenterait la production de molécules (ROS) impliquées dans l’apparition de psychoses. Par ailleurs, il a été récemment montré que les effets négatifs de mtCB1 sur le cerveau pouvaient être bloqués par une molécule présente dans l’organisme, le neurostéroïde pregnenolone (PREG).

Elucider ces liens dans différents modèles

Les chercheurs souhaitent donc explorer  les liens existants entre la protéine mtCB1, les molécules ROS et psychose. A cette fin, ils étudieront le rôle de mtCB1 et des molécules ROS au sein de modèles de rongeurs atteints de troubles psychotiques. Les chercheurs souhaitent aussi tester une inhibition directe de mtCB1 par le PREG et examiner son retentissement dans les modèles animaux.

L’équipe pense que les résultats de ce projet, qui mêle approches comportementales, génétiques et moléculaires, pourraient donner lieu à de nouvelles options thérapeutiques pour la schizophrénie.
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