Un fait nouveau : la dopamine n’est pas impliquée exclusivement dans les troubles moteurs. Sa présence dans des régions très précises du cerveau jouerait un rôle dans la genèse de la motivation. Sa disparition au cours de la maladie pourrait donc contribuer à une perte de motivation, ou apathie, ainsi qu’à l’apparition d’un état dépressif.
Par ailleurs, la sérotonine pourrait intervenir dans ces troubles « non moteurs ». En utilisant une drogue – l’ecstasy – chez l’animal, nous avons récemment réussi à induire une atteinte des neurones spécialisés dans la sécrétion de la sérotonine. Ces neurones sont connus, eux aussi, pour disparaître dans le syndrome parkinsonien.
Ce travail va nous aider à déterminer la responsabilité de la baisse de la sérotonine dans l’apparition de symptômes non moteurs, tels l’apathie ou les troubles anxieux, fréquemment observés chez les patients. Avec, à terme, la possibilité de les diagnostiquer plus tôt et de mieux les prendre en charge.