A ce jour, nous connaissons mal les facteurs qui concourent au déclenchement de la maladie. Certains d’entre eux sont non modifiables et liés au terrain génétique ; d’autres sont modulables et en lien avec l’exposome, c’est-à-dire à l’ensemble des expositions auxquelles chacun est soumis tout au long de sa vie et qui influencent notre santé. Cela inclut les expositions extérieures comme l’alimentation, les polluants ou encore le contexte social, et les régulations biologiques ayant lieu dans l’organisme.
Nous souhaitons décrypter le rôle de cette part environnementale dans le vieillissement du cerveau. Pour cela, nous analysons de grands échantillons de personnes suivies sur une période définie. Nous constituons actuellement une cohorte, la cohorte « B cube ». Elle sera, à terme, composée de 2 000 personnes volontaires âgées de 55 à 80 ans vivant toutes dans la Métropole de Bordeaux. Nous allons suivre ces personnes pour analyser leurs comportements, leurs paramètres biologiques… et les mettre en lien avec leur fonctionnement cérébral.
Grâce à cette approche, nous comptons donner des bases pour définir des stratégies de prévention précoce, susceptibles de retarder ou d’éviter la maladie d’Alzheimer. En espérant, à terme, diminuer le fardeau de cette maladie sur la société… »
Par Cécilia Samieri