Dépister la pathologie de manière plus fiable et plus précoce. Cela passe notamment par l’amélioration des techniques d’imagerie cérébrale, mais aussi par la découverte de biomarqueurs sanguins, plus sensibles et précis, capables également de renseigner sur le stade de la maladie et sur son évolution.
Prévenir ou retarder l’apparition de la maladie. En l’absence de traitement efficace, la prévention est centrale. Des études sont ainsi menées pour mieux comprendre les facteurs en cause dans la maladie, ce qui permettra de mieux orienter les politiques de santé publique.
Comprendre les processus moléculaires à l’œuvre dans le développement de la maladie. Les chercheurs s’intéressent ainsi aux facteurs génétiques, mais aussi épigénétiques, qui pourraient intervenir au cours de la pathologie. Il s’agit également d’élucider les évènements qui conduisent à l’accumulation toxique des molécules et à leur propagation au niveau des neurones. Les équipes s’intéressent également à la neuroinflammation, un phénomène qui a jouerait un rôle important dans le développement de la pathologie. Améliorer les connaissances sur les cellules immunitaires qui sont impliquées pourrait apporter des pistes thérapeutiques intéressantes
Mettre au point des traitements de la pathologie. Certains essais cliniques, dont des approches d'immunothérapies, ont donné de premiers espoirs.
Ainsi, en juin 2021, un nouveau médicament, l’aducanumab, a été approuvé par l’agence de santé américaine, la Food and Drug Administration (FDA). Ce traitement cible le peptide amyloïde toxique qui s’accumule dans le cerveau. Il est réservé à des patients au stade précoce de la maladie d’Alzheimer. L’Agence européenne du médicament a quant à elle refusé son autorisation de mise sur le marché en décembre 2021. Sa justification : bien que la molécule réduise effectivement les agrégats de protéine amyloïde dans le cerveau des patients, le lien avec une amélioration clinique n’a pu être démontré. De nouveaux résultats d’études sont attendus à partir de 2026.
En janvier 2023, le lecanemab, a été approuvé par la FDA. Il cible également le peptide bêta-amyloïde pour empêcher son accumulation. Dans une étude de phase 3 menée chez des patients au stade léger d'Alzheimer, le lecanemab a ralenti le déclin cognitif de 27 % en 18 mois. Une demande d'autorisation de mise sur le marché a été déposée auprès de l'Agence européenne des médicaments.
Enfin, une demande d’autorisation auprès de la FDA est en cours pour une troisième molécule, le donanemab, qui montre également un ralentissement du déclin cognitif et fonctionnel chez les patients.
En complément, les espoirs portent également sur l’emploi de molécules ciblant d’autres mécanismes. Citons par exemple les « oligonucléotides antisens », des molécules qui ont montré une efficacité dans la réduction des lésions cérébrales liées aux protéines Tau dans une étude clinique de très faibles effectifs.
Autant de résultats porteurs d’espoir pour les années à venir !