Mis à jour le 7 janvier 2016

Douleur : mieux comprendre le signal douloureux pour développer de nouveaux traitements

  • La douleur chronique désigne une douleur non soulagée par les traitements et qui persiste dans le temps.

  • Les chercheurs ont mis en évidence une protéine qui aurait un rôle clé dans son apparition.

  • Ce projet pourrait déboucher sur des thérapies innovantes qui ciblent cette protéine.

Cette recherche est menée par Emmanuel Bourinet et son équipe « Dynamique cellulaire des canaux calciques et nociception » à l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier.

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Le projet d’Emmanuel Bourinet a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2015.

La douleur chronique : une pathologie très répandue

La douleur représente un véritable enjeu de santé publique. En effet, l’Inserm estime qu’elle motive environ deux tiers des consultations médicales, et que 15 à 25 % de la population est victime de douleurs dites « chroniques », c’est-à-dire résistantes aux traitements actuels et persistantes dans le temps.

Ainsi, la recherche est très active pour développer de nouvelles stratégies de prise en charge de la douleur : c’est l’objectif poursuivi par Emmanuel Bourinet et son équipe.

Des récepteurs trop sensibles

Pour comprendre les travaux des chercheurs, il faut revenir sur le fonctionnement du signal douloureux. Dans l’organisme, des récepteurs sont chargés de la détection d’une lésion des tissus (lors d’une brûlure ou une coupure par exemple).

Ils génèrent ensuite un message électrique qui est transmis le long de nerfs spécialisés.

Ce message nerveux transite par la moelle épinière puis atteint le cerveau où la sensation douloureuse est perçue.

Dans certains cas pathologiques, les récepteurs à la douleur sont trop sensibles et réagissent à des stimuli normalement indolores (effleurements, courant d’air…), ce qui engendre des douleurs chroniques.

Cav3.2 : une protéine au cœur du processus

Les chercheurs s’intéressent à des protéines qui auraient un rôle central dans l’apparition de ces douleurs chroniques : les canaux calciques Cav3.2. Leur objectif est de comprendre dans quel cadre, comment et quand les protéines Cav3.2 contrôlent le signal douloureux. Les rôles de Cav3.2 seront étudiés dans les nerfs, la moelle épinière, et au niveau cérébral au sein de modèles animaux d’allodynie et d’hypersensibilité, deux pathologies à l’origine de douleur chronique. Plusieurs techniques de pointe seront utilisées : pharmacologie, génétique, mesure de l’activité électrique neuronale par l’électrophysiologie.

Les chercheurs pensent que leur projet pourrait ouvrir la voie au développement de thérapies antidouleur qui ciblent Cav3.2 : un espoir pour les patients atteints de douleurs chroniques.

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