Suivant son origine, la douleur ne sera pas traitée de la même manière. Ainsi, le praticien n’aura pas recours aux mêmes modalités de prise en charge de la douleur suivant qu’elle sera chronique, post-opératoire, liée aux soins, à une migraine… Chacun de ces cas fait l’objet de recommandations de bonnes pratiques.
- Les antalgiques conventionnels
Contre les douleurs nociceptives, il existe différentes classes pharmacologiques qui agissent sur les formes aiguës et chroniques. Ce sont les antalgiques dits « conventionnels », qui vont des plus légers comme le paracétamol ou certains antiinflammatoires non stéroïdiens, jusqu’aux opioïdes plus ou moins puissants.
Les médecins peuvent également avoir recours à d’autres molécules ayant un effet antalgique sans que cela soit leur première vocation. Par exemple, une prescription d’antidépresseurs ou d’antiépileptiques peut également être faite dans le cadre des douleurs neuropathiques chroniques : ils ont une action réelle sur les mécanismes de ces douleurs, mais ne sont malheureusement efficaces que chez un patient sur deux.
Il existe des traitements pharmacologiques locaux contre la douleur chronique. On peut par exemple citer les emplâtres de lidocaïne (un anesthésiant local) ou encore les patchs de capsaïcine. On peut aussi pratiquer des injections de toxine botulique pour agir sur certaines douleurs neuropathiques localisées, avec là aussi un effet de plusieurs mois.
- La stimulation électrique ou magnétique
Il existe par ailleurs des techniques non médicamenteuses pour la prise en charge de certaines douleurs réfractaires.
- La neuro-stimulation électrique transcutanée (TENS), où des électrodes collées temporairement sur la peau soulagent les douleurs grâce à un courant de basse intensité.
- La stimulation électrique médullaire, qui consiste en l’implantation d’électrodes au niveau de la colonne vertébrale pour inhiber la transmission du message nerveux douloureux.
D’autres stratégies sont très prometteuses comme la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, qui a fait l’objet de plusieurs études récentes. En pratique, l’application d’un puissant courant magnétique sur le cuir chevelu en regard d’une zone cérébrale très précise permet d’en modifier l’activité électrique et ainsi en quelque sorte d’améliorer le fonctionnement des aires cérébrales impliquées dans le contrôle de la douleur.