Les protéines Cav 3.2 sont des « canaux ioniques », des protéines situées à la surface des cellules. Durant cette étude, les chercheurs ont étudié leur action dans les neurones chargés de détecter la douleur, ainsi que dans les neurones de la moelle épinière. Les neurones de la moelle épinière sont de véritables relais, qui permettent de transmettre le signal douloureux de la périphérie de l’organisme vers le cerveau.
L’équipe a également étudié le rôle des Cav 3.2 dans certains types de cellules immunitaires, les lymphocytes T et les macrophages, qui sont impliqués dans l’inflammation et dans la formation d’œdèmes.
A cette fin, les chercheurs disposaient de modèles animaux de deux pathologies à l’origine de douleurs chroniques inflammatoires : l’allodynie, une affection se traduisant par la présence de douleurs lors de stimulation ne devant pas en provoquer (un contact léger par exemple) et l’hypersensibilité, qui résulte d’une trop grande activation des récepteurs douloureux.
Au terme de leur travail, les chercheurs ont pu observer que les canaux Cav 3.2 contribuent à l'apparition de symptômes douloureux et d'œdèmes, dans les deux modèles étudiés. Ils montrent que les canaux Cav 3.2 situés au niveau de certaines cellules immunitaires contribuent au processus inflammatoire. Ils ont ici apporté la preuve de l’implication des canaux Cav 3.2 situés sur certains récepteurs de la douleur et la moelle épinière, dans la douleur inflammatoire.
Ces canaux constituent donc une cible thérapeutique intéressante pour la prise en charge future de la douleur chronique, notamment inflammatoire.