Les chercheurs ont ainsi demandé à plus de 5 000 étudiants issus de la cohorte française i-Share de remplir deux questionnaires à un an d’intervalle. Les questions portaient sur leur santé, leur consommation de drogues et d’alcool, leurs antécédents médicaux et psychiatriques ainsi que sur leur état psychique. Dans un premier temps, 70 facteurs prédictifs potentiels ont été identifiés.
Les réponses ont été soumises à un programme dit d’« apprentissage automatique », une forme particulière d’intelligence artificielle qui permet à un programme informatique d’apprendre à partir de données et non à l’aide d’une programmation explicite. Cette méthode a permis de déterminer que quatre d’entre eux étaient suffisants pour prédire plus de 80 % des risques suicidaires : les pensées suicidaires, l’anxiété, des symptômes de dépression et la baisse de l’estime de soi.
Ces travaux demandent confirmation mais ils ouvrent la possibilité de dépistage à grande échelle en identifiant, grâce à des questionnaires courts et simples, les étudiants à risque de suicide pour les orienter vers une prise en charge adéquate.