En réponse à un stress, l’organisme sécrète une hormone « du stress », un glucocorticoïde, qui modifie le comportement cognitif, émotionnel et social pour s’adapter et faire face à la situation. En revanche, un stress prolongé a des répercussions psychiatriques, comme le développement d’une anxiété ou la dépression.
Jusqu’à présent, les mécanismes en jeu n’étaient pas connus. Jacques Barik et François Tronche, en collaboration avec l’équipe dirigée par le Dr Philippe Faure, ont découvert un mécanisme moléculaire responsable des modifications des interactions sociales chez des souris exposées à un stress chronique (des agressions répétées par leurs congénères).
Ils ont montré qu’une inactivation du récepteur des glucocorticoïdes au sein de certaines zones cérébrales permettait de prévenir les effets comportementaux du stress ainsi que les changements cellulaires engendrés par celui-ci. Ces travaux pointent vers une régulation de la dopamine, un messager chimique impliqué dans le contrôle de l’humeur.
Cette découverte, si elle se confirme chez l’homme, pourrait déboucher sur de nouvelles cibles thérapeutiques dans la dépression.