On savait les oméga 3 très importants pour le bon fonctionnement de l’organisme, notamment pour la santé cardiovasculaire.
Pour la première fois, des chercheurs Bordelais apportent la preuve de leur rôle dans le comportement émotionnel.
On savait les oméga 3 très importants pour le bon fonctionnement de l’organisme, notamment pour la santé cardiovasculaire.
Pour la première fois, des chercheurs Bordelais apportent la preuve de leur rôle dans le comportement émotionnel.
Cette découverte a été réalisée par Sophie Layé et son équipe « Psychoneuro-immunologie et nutrition: approches expérimentales et cliniques » au Laboratoire Nutrition et Neurobiologie intégrée de Bordeaux.
Le projet de Sophie Layé a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2010 et a a alloué à la chercheuse un financement de 200 000 € qui a contribué à l’obtention de ce résultat.
Les scientifiques, menés par Sophie Layé, ont étudié les mécanismes cellulaires et moléculaires en jeu dans le cerveau de souris carencées en Oméga 3 : un tel régime conduit à un état de stress chronique qui agit en cascade sur la physiologie cérébrale, entraînant une altération de certains réseaux de neurones. La conséquence ? Un comportement anxieux de l’animal, similaire à celui observé dans la dépression.
L’étude montre de plus qu’un régime riche en Oméga 3 est capable de prévenir l’apparition de la dépression chez l’animal. Rappelons que les Omega 3 sont des acides gras polyinsaturés, molécules qui jouent un rôle essentiel dans la construction des membranes cellulaires, dans la fabrication des hormones ou encore dans la pression artérielle.
Les Omega 3, comme les Omega 6, doivent être apportés par l’alimentation (huiles de noix, de tournesol, poissons gras, etc.). De prochains travaux préciseront l’apport nutritionnel adéquat pour protéger le cerveau et favoriser son fonctionnement optimal. À l’heure actuelle, ces conclusions ouvrent véritablement de nouvelles perspectives thérapeutiques dans le domaine des maladies psychiatriques comme la dépression.
Source : Translational Psychiatry, septembre 2014.
Article publié dans " Recherche & Santé 143"