Des études précédentes ont montré que l’absence d’une protéine, appelée 5-HT2B, à la surface des neurones, est associée à des comportements impulsifs et suicidaires.
Cette protéine est un « autorécepteur de la sérotonine », c’est-à-dire une molécule sur laquelle se fixe la sérotonine pour relayer son action et présente à la surface du neurone qui l’a lui-même produite.
L’équipe menée par Luc Maroteaux a découvert que, chez la souris, cet autorécepteur joue un rôle central dans la sécrétion par ces neurones de la sérotonine. Ainsi, lorsque la protéine « récepteur » 5-HT2B est absente ou réduite, la sérotonine est secrétée en quantité plus faible, et la réponse aux antidépresseurs est moins bonne.
Si ces résultats sont confirmés chez l’humain, ces autorécepteurs pourraient s’avérer de nouvelles cibles thérapeutiques dans la prise en charge de la dépression.
Sources : Communiqué de presse Inserm ; Belmer A et al. Positive regulation of raphe serotonin neurons by serotonin 2B receptors. Neuropsychopharmacology 2018 ; 43 : 1623-32.