La prise en charge de la déficience intellectuelle est un enjeu de santé publique majeur : ce trouble touche près de 700 000 personnes en France. Une part importante des déficiences intellectuelles est d’origine génétique. Des mutations génétiques dans plusieurs centaines de gènes ont été identifiées comme responsables de ces troubles. Il est donc difficile d’identifier la mutation responsable pour chaque patient lors de la démarche diagnostique, surtout lorsque l’on est face à une forme de déficience intellectuelle qui n’évoque pas un syndrome spécifique qui permettrait d’orienter la recherche vers un gène en particulier. L’obtention de ce diagnostic est fondamental pour la plupart des familles, leur permettant de mettre un nom sur la maladie et d’avoir accès au conseil génétique pour les personnes désireuses d’avoir un enfant.
Pour le patient, l’identification de la mutation responsable permet d’adapter sa prise en charge de façon spécifique voire de proposer un traitement ou d’intégrer un essai clinique dans certains cas. Grâce à un financement de la Fondation pour la Recherche Médicale, les chercheurs sont parvenus à mettre au point un test améliorant considérablement le diagnostic de ces déficiences intellectuelles « non spécifiques ».