Ils ont
ainsi pu observer que les cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques
produisaient une protéine en grande quantité, l’interféron-alpha, qui a
notamment pour propriété de bloquer la multiplication virale. Ils ont
également montré que ces cellules se transformaient en cellules
« dendritiques », des cellules capables d’activer les lymphocytes T, des
cellules immunitaires spécifiquement dédiées à la destruction des
pathogènes.
Dans un deuxième temps, les équipes ont exploré les mécanismes moléculaires au cœur de cette réponse immunitaire précoce. En réalisant diverses expériences à partir de prélèvements de patients qui présentent des déficits pour certains gènes clés de l'immunité innée, ils ont pu constater que deux molécules étaient indispensables à l’action des « cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques » : UNC93B et IRAK-4. Ces deux molécules sont connues pour leur rôle important dans l’immunité innée antivirale.
Cette étude montre donc un rôle des « cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques » dans les premières étapes de la réaction immunitaire développée contre le Sars-Cov-2, et suggère que des défauts dans la réponse de ces cellules pourraient contribuer à l'évolution de l'infection vers une forme grave.
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Source : Communiqué de presse Inserm, Onodi F et al. SARS-CoV-2 induces human plasmacytoid predendritic cell diversification via UNC93B and IRAK4. J Exp Med 2021 ; 218 : e20201387.