Mis à jour le 2 février 2021

Des progrès dans la compréhension des étapes précoces d’une infection par le Sars-Cov-2

  • Améliorer la prise en charge des patients atteints de Covid-19 et dépister rapidement ceux qui sont à risque de développer une forme sévère est une priorité pour les chercheurs.

  • Pour cela, il est nécessaire de mieux connaître les mécanismes impliqués dans la réponse mise en place par le système immunitaire contre le Sars-Cov-2, le virus responsable de la Covid-19.

  • Une étude, en partie soutenue par la FRM et conduite par plusieurs équipes de recherche, a permis des avancées notables en ce sens en apportant de nouvelles données concernant les étapes très précoces de la réponse immunitaire face au Sars-Cov-2.

Vos dons en actions
382 500 €

Somme accordée à Ali Amara dans le cadre du financement d’une « Equipe FRM » en 2020.

La FRM a également participé à l’obtention de ces résultats par les financements suivants :

    • 199 800 € pour le projet ANR/FRM IDISCOVR mené par Marco Vignuzzi,
    • 390 000 € et 149 040 € accordés à Jean-Laurent Casanova pour un projet d’« Equipe FRM 2019 » et dans le cadre du projet ANR/FRM GENCOVID.

Les chercheurs se sont intéressés à la réponse mise en place par le système immunitaire dans les 24 à 48 h après un contact avec le Sars-Cov-2. Ils se sont plus particulièrement penchés sur un type de cellules immunitaires, les « cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques », cellules qui participent à l’immunité dite « innée », c’est-à-dire aux premières lignes de défense lors d’une infection.

Dans la première partie de leur travail, les chercheurs ont mis en contact in vitro ces cellules avec des souches de Sars-Cov-2 issues de patients.

Ils ont ainsi pu observer que les cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques produisaient une protéine en grande quantité, l’interféron-alpha, qui a notamment pour propriété de bloquer la multiplication virale. Ils ont également montré que ces cellules se transformaient en cellules « dendritiques », des cellules capables d’activer les lymphocytes T, des cellules immunitaires spécifiquement dédiées à la destruction des pathogènes.

Dans un deuxième temps, les équipes ont exploré les mécanismes moléculaires au cœur de cette réponse immunitaire précoce.  En réalisant diverses expériences à partir de prélèvements de patients qui présentent des déficits pour certains gènes clés de l'immunité innée, ils ont pu constater que deux molécules étaient indispensables à l’action des « cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques » : UNC93B et IRAK-4. Ces deux molécules sont connues pour leur rôle important dans l’immunité innée antivirale.
Cette étude montre donc un rôle des « cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques » dans les premières étapes de la réaction immunitaire développée contre le Sars-Cov-2, et suggère que des défauts dans la réponse de ces cellules pourraient contribuer à l'évolution de l'infection vers une forme grave.

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ >

Source : Communiqué de presse Inserm, Onodi F et al. SARS-CoV-2 induces human plasmacytoid predendritic cell diversification via UNC93B and IRAK4. J Exp Med 2021 ; 218 : e20201387.

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