Les chercheurs ont utilisé des prélèvements de peau issus de donneurs humains pour explorer ces phénomènes. Ils ont analysé les molécules produites 4 à 18 heures après l’administration intradermique du vaccin antigrippal saisonnier au niveau des couches profondes de la peau (le derme) et plus superficielles (l’épiderme). Les équipes ont ainsi caractérisé, par des techniques avancées de biologie moléculaire et d’imagerie, les types de protéines produites au niveau de la peau avant et après vaccination. Ils ont notamment mis en évidence des molécules, appelées chimiokines, qui contrôlent la migration des cellules immunitaires vers le lieu où le vaccin a été inoculé : un élément essentiel à sa reconnaissance par le système immunitaire.
Ce travail est très intéressant car il met en évidence des protéines particulières qui apparaissent juste après l’administration d’un vaccin : outre une meilleure compréhension des mécanismes immunitaires immédiats impliqués dans la vaccination, ces molécules pourraient servir de biomarqueurs très intéressants, des indicateurs reflétant le succès d’une immunisation.