On savait que le mécanisme mis en place par le bacille pour subsister dans des milieux pauvres en oxygène faisait appel à une molécule appelée « MOCO ». Mais la manière dont la bactérie avait acquis les gènes nécessaires à sa fabrication était jusqu’à présent inconnue. Les chercheurs sont parvenus à établir que la bactérie, au cours de son évolution, avait intégré ces gènes par « transfert horizontal ». Ce phénomène permet à ces organismes de se transmettre des gènes sans pour autant faire appel aux processus reproductifs. Les gènes de synthèse de « MOCO » auraient été transférés de cette manière à un ancêtre de Mycobacterium tuberculosis par une autre souche bactérienne, vivant elle dans le sol.
Cette découverte permet de mieux comprendre une étape clé de l’évolution du bacille de la tuberculose vers un pathogène dévastateur.
Source : Communiqué de presse CNRS ; Levillain F et al. Horizontal acquisition of a hypoxia-responsive molybdenum cofactor biosynthesis pathway contributed to Mycoium tuberculosbacteris pathoadaptation. PLoS Pathog 2017 ; 13 (11) : e1006752.