La tuberculose est l’une des maladies infectieuses les plus présentes dans le monde. On estime à environ 10,4 millions le nombre de personnes qui sont atteintes de cette pathologie chaque année à la surface du globe. L’agent pathogène à l’origine de cette maladie est Mycobacteriumtuberculosis, une bactérie transmise la plupart du temps par les expectorations du patient. Cette infection se déroule souvent en deux phases : une dite « latente », durant laquelle aucun symptôme de la maladie n’est décelable, puis une autre dite « active » pendant laquelle la bactérie prolifère, engendrant du même coup des lésions organiques.
La lutte contre la tuberculose se heurte actuellement à un écueil : l’émergence d’une résistance de Mycobacteriumtuberculosisface aux antibiotiques couramment utilisés pour la combattre. Le traitement antibiotique,long et à l’origine de nombreux effets secondaires, est difficile à mener à terme. En conséquence, l'infection n'est souvent pas complètement éradiquée des poumons, où de petits sous-groupes de bactéries peuvent survivre. Ces bactériesreprésentent ainsi un réservoir pour la réactivation future de l'infection et de contagion. C’est pourquoi les chercheurs se penchent sur la capacité des bactéries à survivre en présence d'antibiotiques, pour ensuite mieux les contrer.