Mis à jour le 1 mars 2019

Tuberculose : Agir sur le système immunitaire pour lutter contre l’infection

  • La tuberculose est la première cause de décès au monde due à un agent infectieux, ce qui en fait un véritable problème de santé publique.

  • La bactérie freine l’action du système immunitaire en interagissant avec les cellules qui le composent.

  • Les chercheurs souhaitent identifier les mécanismes mis en jeu lors cette interaction et ainsi développer de nouvelles approches pour lutter contre la maladie.

Cette recherche est menée par Alexandra Maure au sein de l’équipe « Pathogénomique mycobactérienne intégrée » dirigée par Roland Brosch à l’Institut Pasteur à Paris.

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Somme accordée à Alexandra Maure en 2018 pour le financement de sa thèse de sciences.

Quelques généralités sur la tuberculose


La tuberculose est une maladie infectieuse liée à une bactérie : Mycobacterium tuberculosis. Dans la majorité des cas, cette bactérie touche les poumons : on parle alors de forme pulmonaire (à la différence des autres formes dites « extra-pulmonaires »). Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 10 millions de nouveaux cas de tuberculose sont déclarés dans le monde chaque année et 1,7 millions de personnes sont décédées de cette maladie en 2016.

Un des problèmes posés par la maladie est l’apparition de certaines souches de microorganismes insensibles aux antibiotiques habituellement utilisés. On qualifie ces tuberculoses de « multirésistantes ». Le traitement actuel de la maladie nécessite une antibiothérapie au long court de 6 mois.  Cependant pour les souches multirésistantes, le traitement peut s’étendre jusqu’à 2 ans avec un succès de guérison fortement réduit. Aussi, il est plus que nécessaire de développer de nouvelles approches dans le traitement de la pathologie. C’est le but que s’est fixée Alexandra Maure lors de sa thèse.

Influencer le système immunitaire de l’hôte

Influencer le système immunitaire de l’hôte

Les traitements actuels s’attaquent directement à Mycobacterium tuberculosis. La chercheuse et son équipe d’accueil souhaitent se pencher sur d’autres aspects de l’infection, afin de développer des stratégies thérapeutiques différentes. D’une part, on sait que la bactérie à l’origine de la maladie interagit avec certaines cellules du système immunitaire, les macrophages, afin de moduler leurs actions. D’autre part, on sait qu’il existe des facteurs spécifiques à l’individu susceptibles d’affecter l’efficacité des antibiotiques (dégradation trop rapide par l’organisme par exemple). Alexandra Maure veut explorer ces points : on peut en effet penser que l’efficacité des antituberculeux pourrait être améliorée, si on les combinait avec des molécules qui ciblent ces facteurs de l’hôte.

Vers une approche innovante de la maladie

Durant ce projet, les chercheurs veulent identifier les facteurs de l’hôte qui pourraient améliorer l'efficacité des antituberculeux. L’équipe s’est également donnée pour but d’identifier des composés capables d’influencer ces facteurs de l’hôte pour augmenter la capacité des macrophages à contrôler l’infection.

Grâce à leur étude, les chercheurs comptent développer une approche innovante dans la prise en charge de la tuberculose. Cela constituerait une véritable avancée pour cette pathologie qui est un véritable problème de santé publique en France et dans le monde.

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