Ce rôle prépondérant du fer a poussé les chercheurs à s’intéresser à son métabolisme au cours de la maladie. Le taux de fer sanguin est finement régulé dans l’organisme. L’un des principaux acteurs de cette régulation est l’hepcidine, une hormone produite par le foie. Elle permet à certaines cellules (du foie, de l’intestin…) de stocker le fer, et empêche le relargage de l’oligoélément dans la circulation.
Les chercheurs ont suivi les taux sanguins d’hepcidine chez des souris modèles de la maladie. Il s’avère que lors de la première phase de l’infection, la production d’hepcidine augmente, en association avec une rétention du fer en dehors de la circulation. En revanche, dans les phases les plus tardives de l’infection, les chercheurs ont observé une diminution de la production d’hepcidine. En outre, les équipes ont également constaté une augmentation du taux d’érythoferrone sanguin, molécule bloquant la fabrication d’hepcidine. Il y a donc une hausse du fer circulant dans les phases les plus tardives de l’infection étroitement liée à la régulation exercée par l’hepcidine et l’érythroferrone.