Mis à jour le 29 août 2018

Paludisme : explorer le rôle de certaines molécules dans le développement du parasite

  • Le paludisme est une maladie infectieuse qui entraîne encore de nombreux décès dans le monde.

  • Les chercheurs étudient la manière dont le parasite impliqué dans la pathologie se multiplie dans l’organisme afin de développer des moyens de l’éradiquer.

  • Une équipe se penche plus particulièrement sur des molécules, les ARNnc, dont le rôle serait primordial dans l’infection et qui pourraient s’avérer des cibles thérapeutiques pertinentes.

Ce projet est mené par José-Juan Lopez-Rubio et son équipe « Plasticité du génome de Plasmodium » dans le laboratoire « Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle » à l’Université de Montpellier.

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Financement reçu en 2018 par José-Juan Lopez-Rubio et son équipe, pour une durée de 3 ans

Qu’est-ce que le paludisme ?

Le paludisme est une pathologie très répandue dans le monde, responsable de 445 000 décès dans le monde en 2016. Le parasite en cause, Plasmodium, est transmis à l’Homme par la piqûre d’un moustique femelle, l’anophèle. Une fois dans le sang, le parasite va dans les cellules du foie pour s’y multiplier. Les nouveaux micro-organismes produits s’attaquent ensuite aux globules rouges, dans lesquels, là encore, ils se multiplient. Cette infection fait exploser les cellules sanguines. 

Devant l’importance de cette pathologie dans certaines régions du globe et les différentes résistances aux traitements développées par le Plasmodium, de nombreuses études sont menées pour mieux comprendre les phénomènes au cœur de cette infection parasitaire et ainsi ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Les ARNnc : des molécules pertinentes

José-Juan Lopez-Rubio et son équipe s’intéressent à des molécules produites à partir de l’ADN du parasite : les ARN non codants (ARNnc), qui interviennent dans la régulation des gènes exprimés par le Plasmodium lors de son développement.

De précédentes études ont montré que l’expression des gènes du parasite est étroitement contrôlée au cours de son développement : ainsi, certains gènes ne sont actifs que pendant les 6 premières heures du développement parasitaire tandis que d’autres ne le sont qu’en fin de cycle, durant les 6 dernières heures.

Les chercheurs pensent que cette régulation pourrait être effectuée par le biais des ARNnc : ils pourraient alors constituer des cibles thérapeutiques pertinentes dans la pathologie.

Utiliser des techniques innovantes

L’équipe souhaite aujourd’hui mieux caractériser le rôle de ces ARNnc grâce à des techniques innovantes. La première utilisée est appelée CRISPR-Cas. Véritable ciseau moléculaire, cette méthode permet de créer des modifications très ciblées de certaines portions de l’ADN en vue d’étudier leurs fonctions. 

La deuxième technologie exploitée dans ce projet est le séquençage de l’ARN non codant. Elle permettra de mettre en lumière la structure exacte des ARNnc impliqués dans le développement du parasite. Le tout sera réalisé à l’échelle d’une seule cellule afin d’avoir une résolution maximale de ce phénomène.

Les retombées de ce projet permettront une meilleure compréhension du développement du parasite à l’origine du paludisme et contribueront au développement de stratégies thérapeutiques efficaces.

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