Mis à jour le 2 août 2016

Paludisme : des modèles innovants pour mettre au point des stratégies thérapeutiques

  • Plasmodium, le parasite à l’origine du paludisme, se développe tout d’abord dans le foie avant d’infecter les globules rouges.

  • Les chercheurs souhaitent mettre au point et tester des traitements et des vaccins qui ciblent la phase précoce de l’infection.

  • Pour ce faire, ils ont besoin de modèles fiables qui permettent de mimer au mieux ce processus.

Cette recherche est menée par Dominique Mazier et son équipe, en particulier Valérie Soulard, au Centre d’Immunologie et des Maladies Infectieuses, CIMI-PARIS (Hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris).

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90 000 €

C’est la somme allouée à Dominique Mazier en 2015 par la Fondation pour la Recherche Médicale pour le financement d’un ingénieur dans son équipe.

Le paludisme : une maladie parasitaire potentiellement mortelle

Le paludisme est une pathologie très présente dans le monde, elle est liée à l’infection par un parasite appelé Plasmodium. Cinq espèces de Plasmodium sont responsables du paludisme, et la gravité de la maladie dépend de l’espèce en cause. L’infection par Plasmodium falciparum est responsable de la majorité des décès liés à la maladie. Aujourd’hui, il n’existe pas de vaccin qui protège efficacement du paludisme. De plus, le parasite développe au fur et à mesure du temps des résistances contre les molécules antipaludiques disponibles. Les chercheurs souhaitent donc développer de nouvelles thérapies pour lutter contre cette maladie parasitaire.

Un développement du parasite en plusieurs phases dans l’organisme

Le développement du parasite chez l’homme se déroule en plusieurs phases. Le vecteur de transmission des Plasmodiums est le moustique. Lorsqu’un moustique infecté pique un humain pour se nourrir, le parasite passe alors dans son sang. Il migre ensuite vers les cellules du foie et s’y multiplie donnant ainsi lieu à ce que l’on appelle la phase hépatique du parasite. Puis, ces parasites, une fois matures, quittent le foie et pénètrent dans les globules rouges dans lesquels ils poursuivent leur développement. L’équipe de Dominique Mazier concentre ses travaux sur la phase précoce du développement des Plasmodiums : leur pénétration et multiplication dans le foie.

Développer de nouveaux modèles pour tester des stratégies thérapeutiques

Dans ce cadre, les chercheurs veulent pouvoir tester in vivo des molécules et vaccins qui ciblent le développement hépatique du parasite. A cette fin, ils ont besoin d’un modèle animal qui reproduise le plus fidèlement possible ce stade de l’infection chez l’humain. Pour cela, ils ont mis au point, en collaboration avec des partenaires japonais, un modèle de souris dites « humanisées » chez lesquelles les espèces de Plasmodium qui infectent l’homme, dont Plasmodium falciparum, se développent. Ces souris humanisées sont en effet greffées avec des cellules hépatiques humaines dans lesquelles le parasite réalise son développement hépatique complet de façon très similaire à ce qui est observé chez l’homme, ce qui en fait un modèle expérimental exceptionnel. Ils souhaitent maintenant utiliser ce modèle pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et tester de nouvelles molécules ou vaccins ciblant le développement hépatique du parasite.

Cette étude pourrait apporter de précieuses informations notamment pour la mise au point d’une stratégie vaccinale pour lutter contre le paludisme : un espoir pour les centaines de millions de personnes dans le monde atteintes chaque année par la maladie.

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