Mis à jour le 7 janvier 2016

Infections nosocomiales : lutter contre la formation de biofilms bactériens

  • Les biofilms sont des amas de bactéries fixées à une surface, secrétant une substance qui les agrège et les protège : un véritable problème en milieu hospitalier.

  • Les chercheurs sont parvenus à augmenter l’efficacité d’un traitement destiné à empêcher la formation de ces biofilms, ce qui pourrait avoir un intérêt dans la lutte contre les infections nosocomiales.


Vos dons en actions
273 000 €

Le projet de Jean-Marc Ghigo a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2014.

Il a été alloué au chercheur un financement de 273.000€, somme qui a contribué à l’obtention de ce résultat.

infections nosocomiales
Lorsque des bactéries forment des biofilms à la surface de certains matériels médicaux, elles peuvent être à l’origine d’infections nosocomiales. « Sous cette forme, les bactéries sont beaucoup plus difficiles à éradiquer, explique Jean-Marc Ghigo, spécialiste de la question à l’Institut Pasteur. Il existe, en effet, dans ces biofilms un petit nombre de bactéries dormantes qui résistent aux traitements antibiotiques. » Lorsqu’elles se « réveillent », elles peuvent se multiplier, se dissocier du biofilm et être à l’origine d’une nouvelle infection en intégrant la circulation sanguine. Avec ses collègues David Lebeaux et Christophe Beloin, Jean-Marc Ghigo s’est intéressé aux biofilms bactériens qui se forment à l’intérieur des chambres implantables. Une chambre implantable est un petit boîtier implanté sous la peau pour quelques jours à quelques semaines, et relié directement à la circulation sanguine par un cathéter. Il permet de délivrer une chimiothérapie par exemple, ou une alimentation par injection, sans repiquer à chaque fois dans une veine. « Aujourd’hui on utilise des “verrous antibiotiques” pour bloquer la formation des biofilms bactériens. Il s’agit d’une solution très concentrée d’antibiotiques qui reste confinée dans la chambre implantable et ne passe pas dans le sang. » Des études réalisées in vitro et chez l’animal ont montré qu’il était possible de rendre ce verrou antibiotique encore plus efficace en ajoutant un agent qui permet d’en augmenter légèrement le pH (paramètre qui permet de définir l’acidité et inversement la basicité d’un milieu). Les chercheurs espèrent lancer une étude clinique chez l’homme dès 2017 pour vérifier l’efficacité de cette stratégie.



Source : J. Antimicrob Chemother, juin 2015.
Les cookies permettent d’améliorer la diffusion de nos informations, de mieux gérer vos centres d’intérêt, d’établir des statistiques et d’évaluer les performances du site. En poursuivant votre navigation, vous en acceptez l’utilisation. Pour plus d’informations ou vous opposer à cette utilisation, rendez-vous sur cliquez ici.