Lorsque les staphylocoques sont en pleine croissance, ils sont sensibles à la daptomycine. En revanche, lorsque le milieu dans lequel ils évoluent est épuisé, la multiplication des bactéries ralentit. Dans ce cas, elles deviennent moins sensibles à la daptomycine, car des pores ne sont pas produits.
Les chercheurs attribuent la perte d’activité de l’antibiotique à une rigidification de la membrane lors de l’arrêt de croissance, ce qui empêcherait l’agrégation des molécules de daptomycine pour former des pores. Par contre, lorsqu’ils rajoutent un acide gras « fluidifiant » dans l’environnement de la bactérie, l’activité de l’antibiotique contre les staphylocoques est augmentée.
Cette étude ouvre de nouvelles pistes pour le développement de traitements innovants. Par exemple, on pourrait coupler la daptomycine à un composé fluidifiant la membrane bactérienne. Cette combinaison pourrait augmenter l’efficacité de la daptomycine dans la lutte de dernier recours contre le Staphylococcus aureus.