Mis à jour le 7 février 2022

Covid-19 : identification des mécanismes à l’origine de la mort des lymphocytes lors des formes sévères de la maladie

  • On sait que 60 % des personnes hospitalisées pour une forme sévère de Covid-19 présentent une lymphopénie, c’est-à-dire une diminution du taux sanguin en certains globules blancs, les lymphocytes T.

  • En revanche, les mécanismes en jeu dans la déplétion de ces lymphocytes étaient jusqu’à présent inconnus.

  • Des chercheurs sous la direction de Jérôme Estaquier ont identifié les phénomènes en jeu, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles pistes thérapeutiques des formes graves de la Covid-19.

Cette avancée a été obtenue par Jérôme Estaquier et son équipe « Physiopathologie de la mort cellulaire dans les relations hôtes pathogènes » au laboratoire « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » au Centre Universitaire des Saints-Pères à Paris.

Vos dons en actions
200 000 €

Financement accordé à Jérôme Estaquier dans le cadre de l’appel à projet conjoint ANR-FRM pour répondre à l’urgence de l’épidémie de Covid-19.

Les chercheurs ont tout d’abord comparé des échantillons sanguins issus de patients hospitalisés pour Covid-19 à des donneurs sains et ont montré que la lymphopénie était corrélée à une mort exacerbée de ces cellules et la sévérité de la maladie.

L’équipe s’est ensuite penchée sur les mécanismes en cause dans la mort des lymphocytes T. Ils ont observé que les cellules mourraient par « apoptose », un type particulier de mort cellulaire, programmée par la cellule.

Les chercheurs ont enfin testé le blocage de ce processus au sein de cultures cellulaires avec l’aide de molécules, des inhibiteurs de caspase, utilisées normalement dans le cadre de la prévention du sida, une maladie due au VIH qui touche également les lymphocytes T. Leur approche a été couronnée de succès, l’ajout de ces molécules stoppant l’apoptose des lymphocytes T.

Cette approche pourrait être utile dans la prise en charge de patients atteints d’une forme sévère de Covid 19 et atteints de lymphopénie. Les résultats de cette étude pourraient ainsi servir de base pour la mise en place d’un essai clinique de phase I.

Source : Communiqué de presse Inserm/Université de Paris « Covid-19 : Un phénomène de « mort cellulaire programmée » chez les patients hospitalisés » ; André S et al. T cell apoptosis characterizes severe Covid-19 disease. Cell death & Differentiation, janvier 2022. DOI : https://www.nature.com/articles/s41418-022-00936-x

La FRM poursuit sa mobilisation contre le SARS-CoV-2, avec un nouvel engagement sur le Covid long.

L’épidémie de Covid-19 peut entraîner des conséquences à moyen et long termes chez les patients ayant été atteints par le SARS-CoV-2. Elles peuvent être cliniques (on parle de « Covid long »), sociales ou économiques. Dans le cadre d’un appel à projets, la FRM vient de sélectionner 4 projets innovants. Dès le mois de mars 2022, elle attribuera 1 million d’euros supplémentaires à de nouvelles équipes de recherche.

Les cookies permettent d’améliorer la diffusion de nos informations, de mieux gérer vos centres d’intérêt, d’établir des statistiques et d’évaluer les performances du site. En poursuivant votre navigation, vous en acceptez l’utilisation. Pour plus d’informations ou vous opposer à cette utilisation, rendez-vous sur cliquez ici.