Les troubles du rythme cardiaque sont des pathologies fréquentes. Leur nombre est en constante augmentation du fait notamment d’un vieillissement de la population et d’une amélioration des moyens de dépistage.
Parmi ces troubles, la fibrillation auriculaire (ou atriale) est la plus répandue : l’Assurance maladie estime qu’elle concerne environ 1 % de la population générale, et 10 % des plus de 80 ans. Selon la Fédération Française de Cardiologie, on estime qu'environ 300 000 personnes en France sont concernées par la fibrillation atriale. Ces chiffres sont probablement sous-estimés en raison d’un nombre important de patients peu symptomatiques. La fibrillation atriale représente un véritable problème, car elle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque : toujours selon l’Assurance Maladie, on estime que 20 à 30 % des AVC seraient liés à ce trouble.
Les troubles de rythme ont un retentissement direct sur la mortalité. Parfois, il n’existe pas de « signe annonciateur » à la maladie. Ainsi, en 2010 l’Académie de Médecine a évalué à 50 000 le nombre de décès par « mort subite » en France, 80 % des cas étant liés à un emballement extrême du rythme cardiaque appelé « fibrillation ventriculaire ». Elle ajoutait que la mort subite représentait environ 10 % de la mortalité adulte en Europe, ce qui représente une mortalité supérieure à la mortalité cumulée des cancers du poumon et du sein.
Enfin, en ce qui concerne les bradycardies sévères, d’après les données rapportées par la Fédération française de cardiologie, « le nombre d’implantations de pacemaker est en constante augmentation depuis ces dernières années. En 2007, on dénombrait 61 315 personnes ayant bénéficié d’une implantation d’un stimulateur cardiaque et 67 834 en 2015. »