Bernard Payrastre et son équipe se sont penchés sur les plaquettes, les cellules du sang chargées de l'hémostase et la coagulation. Ils ont observé comment la fixation des anticorps pathologiques sur les plaquettes activait la coagulation. Au cours d’études in vitro et sur des rongeurs, ils ont montré le rôle primordial de deux protéines intracellulaires dans ce mécanisme : les phosphoinositide 3-kinases de classe 1 et de type alpha et bêta (encore appelées PI3K a et ß). L’activation de ces protéines suite à la fixation des anticorps entraînerait une agrégation des plaquettes entre elles et leur adhésion à la paroi des vaisseaux : elles seraient donc centrales dans la formation des caillots sanguins, notamment dans les artères.
Les chercheurs pensent que les protéines PI3K a et ß pourraient s’avérer à l’avenir des cibles thérapeutiques intéressantes pour prévenir la formation des caillots sanguins. On peut en effet penser que développer des traitements pour bloquer ces molécules pourrait être une approche pertinente.
Source : Terrisse AD et al. The class I phosphoinositide 3-kinases a and ß control antiphospholipid antibodies-induced platelet activation. Thromb Haemost 2016 ; 115 : 1138-46.