La phlébite et sa complication, l’embolie pulmonaire, sont deux formes d’une même pathologie : la maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Les facteurs de risque de la MTEV sont bien connus. L’âge joue un rôle important. Pour le reste, il s’agit de facteurs qui influencent la coagulation et la circulation sanguine. On peut ainsi citer :
- l’immobilisation prolongée (hospitalisation, plâtre, long trajet…),
- une chirurgie lourde (orthopédique, viscérale…),
- un cancer,
- certains traitements hormonaux (contraceptif ou post-ménopausique),
- une insuffisance veineuse chronique (altération de la paroi des veines et/ou des petites valves des veines, qui conduit à un mauvais fonctionnement de celles-ci),
- un syndrome des antiphospholipides (une maladie auto-immune qui entraîne notamment une perturbation de la coagulation et un dysfonctionnement des parois vasculaires),
- certains facteurs génétiques, tels qu’un déficit héréditaire en inhibiteurs naturels de la coagulation ou des mutations sur le gène de la prothrombine ou sur le gène du facteur V (appelé facteur V de Leiden), qui perturbent elles aussi la coagulation. Actuellement, une quinzaine de facteurs génétiques sont connus mais tous n’ont pas la même influence. Par ailleurs, ils peuvent se combiner entre eux et interagir avec les facteurs environnementaux, majorant potentiellement leurs effets.