Mis à jour le 2 septembre 2015

Insuffisance cardiaque : percer le rôle de la membrane des cellules contractiles du cœur

  • L’insuffisance cardiaque est une pathologie grave dont les traitements sont pour le moment limités.

  • Les chercheurs s’intéressent aux parois des cellules contractiles cardiaques et à leurs dysfonctionnements au cours de la pathologie.

  • Ils utilisent à cette fin une technique d’imagerie avancée qui permet de topographier avec précision la paroi des cellules : leurs résultats déboucheront sur des données encore inconnues dans l’insuffisance cardiaque.

Cette recherche est menée par Etienne Dague du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS (LAAS-CNRS) et Céline Galés de l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (Inserm-Université Paul Sabatier UMR 1048, Toulouse) à l’Institut des Technologies Avancées en Sciences du Vivant du Centre Pierre Potier (ITAV USR 3505)à Toulouse.

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90 000 €

Le projet mené par Etienne Dague et Céline Galés a été sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2014

Il a alloué aux chercheurs un financement de 90 000 € pour mener ce projet à terme.

L’insuffisance cardiaque en bref

La plupart des maladies du cœur évoluent vers l’insuffisance cardiaque, stade où le cœur devient incapable d’assumer ses fonctions et d’irriguer le corps pour répondre à ses besoins.

En France, l’Institut National de Veille sanitaire estime que cette pathologie a été responsable du décès de 22 000 personnes en 2008. Ainsi, les traitements disponibles améliorent les symptômes mais ils n’évitent pas la mortalité associée, qui est proche de certains cancers. Il est donc essentiel de développer de nouveaux médicaments pour prendre en charge cette pathologie.

Les cellules musculaires cardiaques en ligne de mire

Céline Galés et son équipe s’intéressent aux cellules contractiles du cœur, les cardiomyocytes. Plus précisément, ils cherchent à comprendre le rôle de leur paroi, la membrane plasmique, dans le développement de l’insuffisance cardiaque.

En effet, il semble que la membrane de ces cellules soit précocement altérée bien avant la survenue des symptômes de cette pathologie.

Ce phénomène pourrait ainsi initier une dégradation progressive de cette membrane cellulaire dans le temps jusqu’à un point de non retour conduisant à la mort du cardiomyocyte et au développement de l’insuffisance cardiaque.

De telles recherches sur les modifications de la membrane plasmique n’ont jamais été menées à ce jour, et elles pourraient s’avérer précieuses dans la mise au point de nouveaux traitements contre l’insuffisance cardiaque.

Une technique d’imagerie innovante

Etienne Dague souhaite observer la topographie de la membrane des cardiomyocytes, étudier son élasticité et caractériser certaines protéines membranaires afin de mieux comprendre leur rôle dans la pathologie cardiaque. Pour cela ils utiliseront une technique d’imagerie récente, de très haute résolution et d’analyse à grande vitesse : la microscopie à force atomique et imagerie quantitative. Leurs travaux seront menés sur des cardiomyocytes vivants, ce qui permettra d’observer des phénomènes au plus proche des conditions physiologiques.

L’utilisation de cette technique d’imagerie sur des cardiomyocytes vivants permettra une analyse  fiable de la membrane des cellules et de ses anomalies dans différents modèles d’insuffisance cardiaque. Ces résultats seront essentiels pour concevoir de nouveaux traitements de la maladie.

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