L’infarctus du myocarde reste un véritable fléau en France. L’Inserm estime qu’environ 80 000 personnes en sont victimes dans l’hexagone, chaque année, pour 12 000 décès. Cet accident cardiaque correspond à la mort d’une partie du muscle du cœur. Il est le plus souvent lié à l’obstruction par un caillot d’une artère « coronaire », artère qui alimente le cœur en sang. La zone du cœur touchée, brusquement privée de sang et donc d’oxygène, souffre et s’abîme irrémédiablement.
La mort du muscle cardiaque a des conséquences à plus long terme. Le cœur perd une partie de sa capacité contractile et peine à correctement irriguer le corps en sang. Cette atteinte de la fonction cardiaque, autrement appelée insuffisance cardiaque, constitue un véritable problème affectant aussi bien la qualité que l’espérance de vie. Aussi, découvrir des moyens de stimuler la réparation du muscle cardiaque après un infarctus constitue un enjeu majeur de la recherche médicale. Récemment, des chercheurs ont réalisé une avancée prometteuse sur le sujet.