Mis à jour le 1 octobre 2019

Infarctus du myocarde : améliorer la fonction cardiaque

  • L’infarctus du myocarde est source de complications, comme le remodelage cardiaque, un processus de cicatrisation anormal qui affecte la fonction du cœur.

  • Les chercheurs s’intéressent à une enzyme appelée IDO-1 qui pourrait favoriser ce remodelage.

  • Leur étude pourrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques exploitables pour lutter contre les complications de l’infarctus du myocarde.

Ce projet est mené par Nada Joe Melhem effectuant sa thèse sous la direction de Soraya Taleb dans l’équipe « Mécanismes immuno-métaboliques des maladies cardiovasculaires » dirigée par Hafid Ait Oufella et Ziad Mallat au Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris.

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34 200 €

Somme allouée à Nada Joe Melhem pour mener à bien ce projet, en 2019

L’infarctus du myocarde et son traitement

Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde. Parmi ces pathologies, l’infarctus du myocarde est l’une des plus importantes : chaque année, 80 000 infarctus du myocarde surviennent en France, et sont à l’origine de 12 000 décès. L’infarctus du myocarde correspond à la mort d’une partie du myocarde (le muscle cardiaque). Cela se produit quand une des artères coronaires, qui irriguent le cœur, se bouche, souvent à la suite de la formation d’un caillot sanguin. La zone du cœur correspondante, brusquement privée de sang et donc d’oxygène, souffre : cela conduit à la mort des cellules. Le traitement de la maladie consiste à déboucher la coronaire le plus rapidement possible, en vue de rétablir la circulation sanguine.

Le remodelage cardiaque et ses conséquences

Le remodelage cardiaque et ses conséquences

Malgré une prise en charge bien conduite, l’infarctus du myocarde est source de complications, comme le remodelage cardiaque, un processus de cicatrisation anormal qui affecte la fonction du cœur. Ce phénomène peut conduire à une insuffisance cardiaque, état dans lequel le cœur ne peut plus se contracter correctement. Etudier le remodelage cardiaque après infarctus du myocarde est au cœur du travail des chercheurs comme Nada Joe Melhem et son équipe d’accueil.

IDO-1, une enzyme aux rôles méconnus

Les chercheurs s’intéressent à une enzyme appelée l’indoléamine 2,3-dioxygénase-1 (ou IDO-1). Cette molécule est impliquée dans les réactions inflammatoires. Plusieurs études ont montré qu’IDO-1 avait des effets délétères dans certaines maladies cardiovasculaires, mais, jusqu’à présent, son action au cours puis à la suite d’un infarctus du myocarde était inconnue.


Les chercheurs ont étudié des souris victimes d’un infarctus chez qui IDO-1 était soit intacte soit inactivée par génie génétique. Leurs résultats montrent que les souris n’ayant pas l’enzyme présentaient une fonction cardiaque meilleure après infarctus du myocarde que celles la possédant. Forte de ces observations, l’équipe souhaite poursuivre son travail d’investigation.

Vers l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques

Au cours de ce projet, Nada Joe Melhem étudiera les actions de l’enzyme au cours du remodelage cardiaque après infarctus. Par des techniques de biologie moléculaire et cellulaire, la chercheuse explorera notamment les effets de l’enzyme dans les cellules responsables de la contraction du cœur (les cardiomyocytes) et dans plusieurs cellules vasculaires.

Les résultats de cette étude pourraient permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques exploitables pour lutter contre les complications de l’infarctus du myocarde : une réelle avancée pour la future prise en charge des patients.

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