L’objectif pour les médecins est de déboucher l’artère et rétablir au plus vite l’irrigation du cœur. Le pronostic dépend de l’étendue de la zone atteinte (« time is muscle »).
Les équipes d’urgence (15) injectent sur place des médicaments qui fluidifient le sang. Puis, le patient est orienté vers un service de cardiologie interventionnelle, où la position du thrombus est visualisée dans l’artère coronaire touchée grâce à une coronographie. Ensuite, une angioplastie est réalisée, une technique qui consiste à élargir l’artère à l’aide d’un petit ballon que l’on gonfle. Elle est suivie le plus souvent de la pose d’un stent (petit ressort circulaire qui maintient l’artère ouverte).
Dans de très rares cas, l’intervention consiste d’abord à injecter dans une veine du bras un médicament qui va dissoudre le thrombus, sans coronarographie ni pose de stent immédiate. C’est une thrombolyse. Réalisée dans les 2-3 heures après le début de la douleur, cette technique est très efficace et permet de déboucher l’artère coronaire dans 70 % des cas.
Le risque de récidive constitue ensuite un risque majeur. Pour le minimiser, l’essentiel est de comprendre quels sont les facteurs qui ont conduit au premier infarctus, par exemple une hypercholestérolémie non dépistée ou le tabagisme, puis de les prendre en charge. Il convient aussi d’éviter la formation d’un nouveau thrombus au niveau du stent lui-même. Plusieurs classes de médicaments sont données aux patients, comme les bêtabloquants, les antiagrégants plaquettaires, les anti-cholestérol et les antihypertenseurs.