Les chercheurs se sont ici intéressés aux mécanismes à l’origine de la réocclusion immédiate après thrombectomie mécanique, et ont évalué l’efficacité potentielle d’un médicament anti-plaquettes, l'abciximab, contre ce phénomène. A cette fin, ils ont étudié les données issues d’un groupe de 929 patients traités par thrombectomie mécanique après un AVC ischémique aigu. 21 d’entre eux ont été victimes d’une réocclusion immédiate et, 10 d’entre eux ont été traités par abciximab. Au terme de cette analyse, il s’avère que l’utilisation de cette molécule s’accompagnait d’un plus fort taux de rétablissement de la circulation sanguine.
Autre fait important : l’abciximab n’augmentait pas le risque d’hémorragie. Les chercheurs ont également étudié en laboratoire la manière dont l’abciximab agit. Ils ont observé que la molécule empêche la formation du thrombus en bloquant l’agrégation des plaquettes, des éléments sanguins aux fortes propriétés adhésives jouant un rôle central dans les phénomènes de coagulation.
Cette étude met ainsi en évidence que le phénomène de réocclusion immédiate après thrombectomie mécanique pour traiter un AVC ischémique est étroitement lié à l’agrégation des plaquettes. Utiliser des molécules bloquant cette agrégation comme l’abciximab ou de nouvelles molécules à l'efficacité renforcée et présentant un moindre risque hémorragique pourrait s’avérer une voie de traitement prometteuse de cette complication.