Comme nous l’avons vu dans les causes de l’AVC, les caillots qui bouchent les vaisseaux dérivent le plus souvent de la formation de plaque d’athérome. C’est pourquoi les chercheurs veulent pouvoir dépister et prédire quelles sont les plaques d’athérome les plus menaçantes. A cette fin, ils souhaitent mettre en place des marqueurs biologiques susceptibles de discriminer les plaques menaçantes des plaques « stables », sans risque de décrochage.
Les traitements d’un accident vasculaire ischémique font appel à des molécules dites « anti-thrombotiques » qui vont dégrader le caillot bouchant le vaisseau. Cependant, ces traitements ne sont pas dénués d’effets secondaires et ne sont pleinement efficaces que peu de temps après l’accident. Une des voies de recherche est d’améliorer les traitements en vue de limiter ces effets néfastes et de pouvoir un jour les utiliser dans des fenêtres thérapeutiques plus larges. Il s’agit aussi de les rendre plus efficaces dans la dissolution du caillot sanguin.
Pour les AVC hémorragiques, les chercheurs ont pour objectif de mettre au point des molécules pour protéger les neurones de l’hémorragie.
Une autre piste est de protéger les neurones lors de l’accident. Les chercheurs souhaitent identifier des cibles thérapeutiques pour contrer les mécanismes impliqués dans la mortalité cellulaire et pour bloquer l’apparition des lésions cérébrales. Il s’agit par exemple de rendre les cellules moins sensibles au manque d’oxygène lié à l’hémorragie.
La rééducation après un AVC passe par la stimulation des neurones pour qu’ils forment de nouveaux réseaux afin de pallier les déficiences provoquées par l’accident. Les chercheurs souhaitent mettre au point des traitements et/ou des nouvelles modalités de prise en charge qui accélèrent la création de ces réseaux neuronaux pour une meilleure récupération.
Enfin, la thérapie cellulaire est également un traitement d’avenir. L’idée est de greffer au sein des zones cérébrales lésées des cellules souches immatures, qui, une fois en place, se transformeraient en neurones adultes et remplaceraient les neurones perdus. Cette méthode a démontré un potentiel très intéressant, mais de nombreuses investigations restent nécessaires. En effet, pour exemple, la structure du cerveau est complexe, en couches, et l’agencement des neurones ne doit pas être réalisé au hasard. Les chercheurs souhaitent créer des supports biocompatibles qui miment la structure du cerveau afin de favoriser une bonne répartition des différents types de neurones lors de la greffe.