Au cours des dernières années, l’existence de « vésicules extracellulaires », produites par toutes les cellules de l’organisme, a été révélée. Ces « petits sacs » contiennent des molécules issues de leur cellule d’origine, et véhiculent des informations vers d’autres cellules. L’équipe animée par Maria Carmen Martinez a montré que les vésicules libérées par certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T, améliorent la fonction des vaisseaux sanguins et protègent le cœur lors d’un infarctus du myocarde. Avant une application clinique, elle veut étudier leur rôle à plus long terme.
Ses résultats préliminaires laissent en effet à penser que ces vésicules pourraient avoir un effet bénéfique sur la réparation du muscle cardiaque en stimulant le renouvellement des cellules cardiaques contractiles. Les chercheurs vont produire des vésicules extracellulaires obtenues par bio-ingénierie à partir de lymphocytes et les injecter dans un modèle de porc (très proche de l’humain) reproduisant l’infarctus du myocarde. Ils analyseront l’effet de ces vésicules sur la régénération des cellules du cœur et la fonction cardiaque. Ils espèrent ainsi définir un nouveau traitement qui puisse améliorer le pronostic des patients.