Mis à jour le 4 mars 2022

Recréer un intestin grêle humain transplantable

  • La greffe d’intestin s’avère nécessaire dans la prise en charge des patients souffrant d’insuffisance intestinale irréversible.

  • Mais le nombre limité de greffons demande d’avoir à disposition d’autres sources d’organes.

  • Les organoïdes intestinaux reconstitués par bio-ingénierie en laboratoire sont une piste prometteuse.

Ce projet est porté par Maxime Mahé, Professeur assistant au sein de l’unité de recherche « The Enteric Nervous System in Gut and Brain Disorders (TENS) », dirigée par Michel Neunlist au sein de l’Université de Nantes. Il intègre cette structure après une expérience de recherche de 6 ans aux États-Unis à l’Hôpital pour Enfants de Cincinnati.

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Financement accordé en 2021 au projet porté par Maxime Mahé dans le cadre de l'appel à projets « Réparer le corps humain » rattaché à l'axe prioritaire du même nom de la FRM.

L’équipe porteuse du projet a développé ce savoir-faire à partir de cellules souches humaines, recréant un organoïde intestinal qui reproduit la complexité de l’intestin, ses différents types de cellules, et possède les mêmes fonctions. Seul problème : sa forme, qui reste sphérique. L’objectif à ce jour est donc d’obtenir un organoïde tubulaire et de plus grande taille.

Pour cela, les scientifiques vont combiner leur approche avec la bio-impression en 3D, qui permet la fabrication d’un tissu biologique avec un agencement spatial précis des cellules qui le composent. Ils testeront ensuite sa transplantation dans un modèle de rat dénué de système immunitaire, de manière à éviter le phénomène de rejet du greffon et à étudier son fonctionnement. Dans un second temps, la transplantation sera effectuée dans un modèle de rat dont le système immunitaire a été « humanisé » (le rat produit des cellules immunitaires humaines) de manière à étudier la réponse immune à cette greffe.

Avec cet organoïde de nouvelle génération, l’équipe espère ainsi mettre au point une alternative viable pour la transplantation intestinale native.

Maxime Mahé est Titulaire de nombreux prix comme par exemple celui de l’ « étoile montante » de la Fédération européenne de gastro‑entérologie en 2020 ou encore du meilleur abstract de la 15e édition de la rencontre « Little Brain Big Brain », congrès spécialisé dans les recherches sur le système nerveux entérique, il est aussi membre du board scientifique de l’Institut Français de Biofabrication et du groupe de travail « Organoïdes » de l’ITMO Technologies pour la santé de l’Alliance nationale pour la vie et la santé. 
Ses recherches portent sur l’implication du « système nerveux entérique », partie du système nerveux autonome qui contrôle le système digestif, dans le développement de maladies neurodéveloppementales touchant l’intestin et le cerveau.

Les recherches innovantes financées par la FRM sur cet axe

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