Mis à jour le 31 mars 2022

Quelles sont les conséquences de l'exposition anormale à la lumière chez les adolescents ?

  • Une exposition anormale à la lumière altère les rythmes chronobiologiques, les performances cognitives et induit des états dépressifs

  • Les adolescents présentent un risque particulier du fait de leur sensibilité plus importante à la lumière.

  • Ce projet vise à déterminer comment l’exposition anormale à la lumière pendant l’adolescence contribue au développement de troubles circadiens, affectifs et cognitifs à l’âge adulte.

Ce projet est porté par Ouria Dkhissi-Benyahya, qui co-dirige avec Nasser Haddjeri l’équipe « Chronobiologie et troubles affectifs », à l’Institut Cellule Souche et Cerveau à Lyon. Membre de la Société Francophone de chronobiologie,

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Financement accordé en 2021 au projet porté par Ouria Dkhissi-Benyahya dans le cadre de l'appel à projets « Environnement et Santé » rattaché à l'axe prioritaire du même nom de la FRM.

Depuis quelques années, on sait qu’une exposition anormale à la lumière, notamment dans la région bleue du spectre – caractéristique des éclairages et écrans à LED –, altère les rythmes chronobiologiques, les performances cognitives et induit des états dépressifs. Ces effets sont médiés par des cellules nerveuses particulières de la rétine, les cellules à mélanopsine. Or, les adolescents présentent un risque particulier du fait de leur sensibilité plus importante à la lumière.

Pour améliorer la connaissance des mécanismes en cause, les chercheurs vont étudier deux modèles de rongeurs, l’un diurne et l’autre nocturne. Ils caractériseront l’impact d’une exposition anormale à la lumière sur le système circadien, l’humeur et la cognition à l’aide d’une batterie de tests comportementaux. Ils en analyseront les conséquences sur la rétine, ses cellules et sur la fonction visuelle. Enfin, ils décrypteront les mécanismes cellulaires et moléculaires induits dans le cerveau.

Ce projet permettra de déterminer la pertinence de l’utilisation de chacune des espèces dans la modélisation de l’impact de l’exposition anormale à la lumière dans les troubles humains. Il générera des résultats déterminants aux niveaux fondamental et clinique, en permettant la caractérisation de la relation entre l’exposition anormale à la lumière à l’adolescence et le développement des troubles du rythme circadien, de l’humeur et de la cognition, à l’âge adulte.

Ouria Dkhissi-Benyahya est une chercheuse spécialisée dans les neurosciences.
Elle est également relectrice pour des revues scientifiques spécialisées comme Current Biology.
Son équipe étudie les mécanismes de contrôle des rythmes chronobiologiques en se penchant plus particulièrement sur les actions antidépressives de la lumière, en vue de développer de nouvelles thérapies.

Les recherches innovantes financées par la FRM sur cet axe

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