En utilisant un modèle de souris, l’équipe va explorer l’effet « cocktail » d’un mélange de six pesticides sur l’apparition d’allergies alimentaires et d’asthme. Ces pesticides, communément utilisés dans l’Union européenne, seront testés à des doses inférieures à celles qui sont autorisées par la réglementation. Les animaux recevront une alimentation contenant ce mélange durant la gestation et l’allaitement, puis ce régime sera maintenu chez les petits.
Les chercheurs observeront alors l’évolution de leur système immunitaire afin de voir s’il subit des perturbations de la maturation. Ils se pencheront également sur le développement respiratoire, digestif et de la flore intestinale des animaux. Ils étudieront le cas échéant les mécanismes moléculaires en cause dans les dysfonctionnements apparus.
Enfin, une dernière étape consistera à doser les pesticides dans le sang de femmes enceintes allergiques, puis de leur enfant, et de corréler le degré d’exposition au risque d’allergie.
Ce projet permettra ainsi de mieux évaluer les risques associés aux pesticides sur l’apparition et le déclenchement des allergies. L’objectif est à terme de définir des stratégies de prévention efficaces et de données des recommandations quant aux doses autorisées, en prenant en compte « l’effet cocktail ».