Grâce aux technologies de pointe récemment développées pour l’analyse des marqueurs de polluants environnementaux dans les fluides biologiques, notamment le sang, l’équipe qui mène ce projet est en mesure de mener une vaste étude en population générale pour déterminer de manière systématique l’exposome chimique. Pour cela, elle analysera avec des méthodes très innovantes en spectrométrie de masse les échantillons sanguins d’un grand groupe de sujets de plus de 65 ans, prélevés régulièrement pendant 10 ans. Ces sujets ont été suivis pendant 20 ans avec une évaluation régulière de leurs expositions externes (pollution atmosphérique sur le lieu d’habitation, alimentation, etc.) et de leur santé cérébrale : déclin cognitif, perte de neurones avec l’âge évaluée par imagerie cérébrale, développement d’une maladie d’Alzheimer.
L’objectif de l’équipe est d’abord de constituer la première grande base de données sur l’exposome chimique sanguin en population générale française âgée. Il s’agira ensuite d’étudier l’impact de cet exposome sur le vieillissement cérébral en le corrélant avec le déclin des performances cognitives, la perte de neurones ou encore l’incidence de la maladie d’Alzheimer.
Les données générées permettront non seulement d’étudier la piste d’une cause environnementale du vieillissement cérébral prématuré et de la maladie d’Alzheimer, mais aussi, dans le futur, d’étudier l’impact de l’exposome sur le développement d’autres pathologies (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, etc.). Ces résultats inédits pourraient mener vers de nouvelles stratégies préventives contre la maladie d’Alzheimer et possiblement plusieurs autres maladies chroniques.