Mis à jour le 9 mars 2022

Impact des perturbateurs endocriniens sur le fonctionnement du placenta au cours de la gestation

  • De nombreuses études suggèrent que les perturbateurs endocriniens peuvent affecter le déroulement de la grossesse.

  • Le placenta est un organe responsable de multiples fonctions essentielles pendant cette période, en particulier des fonctions métaboliques et de sécrétion d’hormones.

  • Les chercheurs souhaitent comprendre l’effet des perturbateurs endocriniens – des molécules qui miment les hormones – au cours de la grossesse, en particulier sur les fonctions du placenta, l’interface principale entre la mère et le fœtus.

Ce projet est porté par Nabila Jabrane-Ferrat, à la tête de l’équipe « Immunologie de la grossesse et des cellules souches » à l’Institut Toulousain des Maladies Infectieuses et Inflammatoires.

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Financement accordé en 2020 au projet porté par Nabila Jabrane-Ferrat dans le cadre de l'appel à projets « Environnement et Santé » rattaché à l'axe prioritaire du même nom de la FRM.

Le placenta interagit avec l’utérus dans lequel il s’infiltre, participe aux mécanismes qui empêchent les cellules immunitaires de la mère de reconnaitre le fœtus comme étranger et de le rejeter. Les perturbateurs endocriniens semblent pouvoir interférer avec l’ensemble de ces fonctions.

Cette étude vise à définir les effets d’une exposition précoce au perfluorooctanesulfonate (PFOS), un perturbateur endocrinien retrouvé dans de nombreux échantillons humains. Les chercheurs posent l’hypothèse que l’exposition précoce à cette molécule est susceptible de modifier les fonctions du placenta à tous les stades de la grossesse. Ils prévoient donc d’évaluer l’impact du PFOS sur les échanges mère-enfant, ainsi que sur les cellules immunitaires de l’utérus. Ils réaliseront leurs analyses dans des modèles expérimentaux complémentaires : des souris soumises à une exposition chronique de PFOS durant la gestation et des organoïdes, sortes de mini-placentas issu d’une technologie récente et reproduisant in vitro l’organe humain.

Les résultats obtenus permettront de faire progresser la compréhension de l’impact des perturbateurs endocriniens sur le fonctionnement du placenta et les échanges entre la mère et le fœtus. Ils permettront aussi d’identifier les périodes de la grossesse les plus à risque.

Après une thèse en immunopharmacologie, Nabila Jabrane-Ferrat réalise 2 post-doctorats, l’un à l’hôpital Saint-Louis à Paris et l’autre à l’Université de Californie (San Francisco, USA). Elle poursuit ensuite sa carrière aux États-Unis entre 1995 et 2002 puis revient ensuite en France et devient en 2003 chargée de recherche CNRS de classe 1. En 2014, elle est promue Directrice de recherche.
La chercheuse est membre de différentes sociétés savantes et académiques comme l’American Society of Reproductive Immunology, l’European Society of Reproductive Immunology.
Relectrice pour des revues scientifiques spécialisées de renom comme Hepathology, Immunology ou encore Lancet Infectious Disease, Nabila Jabrane-Ferrat est régulièrement amenée à présenter ses résultats au cours de congrès internationaux.
Elle agit également en qualité de revieweuse auprès de la Commission européenne dans le cadre de la chaire sur les « Technologies Futures Emergentes ».

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